La force « Barkhane » a mené dans la nuit de mercredi à jeudi 4 octobre une frappe aérienne dans le nord du Burkina Faso contre un groupe de djihadistes armés, a annoncé l’état-major français.
Les djihadistes venaient d’attaquer un détachement de la gendarmerie burkinabé à Inata. Selon le ministère burkinabé de la sécurité, un gendarme a été tué et un autre blessé dans l’attaque « de grande envergure perpétrée par un grand groupe de terroristes lourdement armés ».
A la demande des autorités du pays, Barkhane est « immédiatement intervenue » pour prendre en chasse les assaillants, a précisé l’état-major français dans un communiqué. Un drone Reaper a été dirigé vers la zone de l’attaque, deux Mirage 2000 et un avion ravitailleur ont décollé de la base française de Niamey (Niger).
" Une colonne de plusieurs motos quittant la zone en direction du Nord a été détectée par le drone. Après avoir observé le comportement du groupe et levé le doute sur la nature terroriste de celui-ci, une frappe aérienne a été réalisée dans la nuit par les deux Mirage 2000 », affirme le communiqué. Le bilan de la frappe n’était pas encore établi jeudi.
Attaques djihadistes régulières depuis 2015L’affiliation du groupe n’a pas été déterminée à ce stade, mais la province du Soum, où se situe Inata, est la zone de prédilection d’Ansarul Islam, groupe salafiste djihadiste actif au Burkina Faso et au Mali.
Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques djihadistes régulières depuis 2015. Le Nord et l’Est sont particulièrement touchés et Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises. Selon un bilan officiel établi mi-septembre, les attaques islamistes ont fait 118 morts : 70 civils et 48 membres des services de sécurité.
Les attaques – contre des convois de l’armée ou des services de l’État à l’aide d’engins explosifs improvisés – se multiplient par ailleurs dans l’Est depuis le début de l’année, ouvrant un nouveau front pour les forces de sécurité burkinabées. Ces actions n’ont pas été revendiquées à ce jour. « C’est une menace à extension potentiellement régionale. Nous sommes là pour aider dès que nécessaire », dit-on au ministère français des armées.
Source : Le Monde