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 Interview de Florence PARLY au journal Le Parisien

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TheBoss
Chef d'Etat Major des Armées
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MessageSujet: Interview de Florence PARLY au journal Le Parisien   Interview de Florence PARLY au journal Le Parisien EmptyVen 21 Sep 2018 - 11:30



Florence Parly, ministre des Armées, dévoile les grands axes de son budget 2019. Objectif : «mettre le paquet» pour répondre à la fatigue des soldats et du matériel.

Arrivée à l’hôtel de Brienne il y a un an, Florence Parly a pris progressivement ses marques, jusqu’à personnaliser (un peu) son bureau de ministre des Armées. Lundi, elle présentera son premier budget dont elle nous dévoile les contours.

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Comment avez-vous conçu ce budget ?

FLORENCE PARLY. Ce budget est le premier après le vote de la loi de programmation militaire (LPM), qui décrit la trajectoire de dépenses jusqu’en 2025. À cette échéance, l’engagement pris par le président de la République de consacrer 2 % du PIB à notre défense (NDLR : 1,82 % aujourd’hui) sera bien atteint. Cette année, ce sera la première fois que l’on démarre une nouvelle programmation sur des bases très saines. Le budget sera de 35,9 milliards d’euros (Mds€), soit 1,7 Md€ de plus qu’en 2018, dont 19,5 Mds€ d’investissements.

Vous avez hérité d’une « ardoise » d’environ un demi-milliard liée au surcoût de nos opérations extérieures et à Sentinelle. Comment l’anticipez-vous cette année ?

Lorsque nous menons des opérations extérieures, il est difficile de prévoir par avance ce qu’elles nous coûteront. En 2017, les différentes batailles qui ont permis la libération de Mossoul ou de Raqqa ont nécessité la consommation de nombreuses munitions… Cela devrait diminuer en 2018.

Sous la précédente mandature (NDLR : le ministère était alors occupé par son actuel collègue aux Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian), une provision notoirement insuffisante avait été inscrite en 2017. Dans le budget 2019, la provision sera de 850 millions d’euros. Nous aurons un budget sincère.

Le chef d’État-Major des armées (CEMA), le général Lecointre, a évoqué une armée « éreintée » et « amaigrie ». Son quotidien va-t-il évoluer ?

C’est mon obsession. Ce n’est pas parce qu’une LPM est là pour gérer le temps long qu’il ne doit pas y avoir une amélioration rapide dans le quotidien des soldats. S’il s’agit de dire que nos forces ont été utilisées de façon très intense alors que les moyens étaient en décroissance, personne n’est en désaccord sur ce point.

Mais il ne faut pas désespérer les hommes et les femmes de la Défense : ce budget va se traduire concrètement pour chacun. Mon challenge est de faire en sorte que le plus grand nombre puisse avoir cette assurance que cette amélioration arrive. Idéalement que tous en bénéficient dès maintenant.

Qu’est-ce qui va changer concrètement ?

Face à l’usure et des hommes et des matériels, nous avons mis le paquet. Le gilet pare-balles est un élément essentiel pour le soldat en opération. Ils sont très lourds et très peu ergonomiques. Nous allons donc les remplacer par des équipements plus légers et protecteurs. C’est une priorité. 55 000 gilets sont prévus dans le cadre de la LPM, mais 25 000 seront livrés dès 2019.

Autre exemple, les treillis. En cas d’explosion ou d’incendie, nos soldats doivent pouvoir se protéger du feu. Nous allons les doter de treillis avec une protection renforcée contre le feu. La totalité des forces en opération extérieure le sera dès 2020. L’armement aussi va évoluer avec la poursuite des livraisons de fusils - 8 000 d’ici fin 2019 - d’assaut de nouvelle génération, les successeurs des Famas, les HK416.

Quand les drones armés vont-ils être déployés ?

Six vont être livrés en 2019. C’est un problème de ne pas avoir de drones armés. Ces aéronefs permettent de détecter la menace et d’intervenir immédiatement le cas échéant. Le Sahel fait évidemment partie des zones de déploiement naturel.

Dans le cadre de l’opération Barkhane, nous nous appuyons beaucoup sur les capacités d’observation de nos partenaires. Pouvoir disposer de telles capacités sera très bénéfique. Ces drones seront pilotés depuis leur zone d’intervention, et pas depuis la France. Les pilotes de drone partageront le quotidien des autres pilotes d’avion et d’hélicoptère.

Quand seront livrés les nouveaux appareils de ravitaillement… qui datent des années 1960 ?

Dès le mois d’octobre, nous accueillerons à Istres le premier avion ravitailleur de nouvelle génération, un Airbus A330. C’est le premier d’une commande qui grâce à la LPM a été à la fois augmentée en nombre et accélérée : nous aurons 12 avions d’ici 2023. C’est un élément crucial pour notre dissuasion nucléaire, une étape majeure pour l’ensemble de nos moyens aériens.

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L’armée de Terre disposera-t-elle de ses nouveaux blindés dès l’année prochaine ?

Oui. 89 « Griffon », ces véhicules blindés nouvelle génération du programme « Scorpion », vont arriver en 2019. Leur première caractéristique est d’être connectés et de permettre un système de combat de nouvelle génération puisque la totalité des données se transmettent automatiquement d’un véhicule à l’autre. Ce système permet d’avoir une compréhension et une analyse des solutions quasiment en temps réel. La deuxième caractéristique de ces véhicules est que leur blindage est renforcé. Face aux engins explosifs improvisés, c’est essentiel pour la protection de nos soldats.

Dans quelle mesure le contexte d’espionnage militaire a-t-il influencé le budget 2019 ?

Le renseignement et le cyber comptent parmi nos priorités majeures. Toutes les capacités satellites seront renouvelées à la fin de la LPM. Avant 2019, nous allons lancer mi-décembre 2018, le premier satellite CSO, un satellite d’observation militaire au départ de Kourou, en Guyane. Nous allons aussi faire des recrutements spécifiques, centrés sur ces compétences et ces besoins nouveaux du renseignement et de la cyberdéfense, avec 450 postes créés dès 2019.

En cas de conflit majeur, la France serait-elle en capacité de s’engager seule ?

S’il s’agissait de réitérer une entrée en premier sur un théâtre, comme cela a été le cas au Mali avec l’opération Serval, oui. Est-on capable de soutenir seuls dans la durée un engagement avec projection lointaine ? La réponse est non. S’il fallait reproduire ailleurs une opération comme celle que nous menons au Sahel, en l’état actuel des forces déployées en Afrique et au Moyen-Orient, on ne pourrait pas le faire, parce que nous sommes déjà très investis.

Source : Le Parisien

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