L’atelier « Retrait de service » de l’Escadron de soutien technique aéronautique (ESTA) 2E.061 «
Loiret » a définitivement fermé ses portes, le 4 avril dernier, après avoir assuré le démantèlement d’une quarantaine d’avions de transport
Transall C-160 depuis 2006.
Les visites périodiques des 21 derniers exemplaires encore en service ainsi que leur démantèlement seront assurés par l’ESTA 2E.064 de la 64e Escadre de Transport,
basée à Évreux. Quant à l’ESTA «
Loiret », il sera désormais entièrement voué à l’A400M
Atlas.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]La fermeture de cet atelier « Retrait de service » met un terme à 50 ans d’histoire entre l’ESTA «
Loiret » et le
Transall. Pendant des années, sous l’appellation GERMAS 15.061 (Groupe d’Entretien et de Réparation des MAtériels Spécialisés), il s’est en effet occupé d’assurer la maintenance de 1er et de 2e niveau des avions de la 61e Escadre de Transport.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]L’armée de l’Air a évoqué, non sans humour, quelques péripéties ayant marqué les mécaniciens de la base d’Orléans-Bricy (BA 123). «
Le R89, par exemple, décide de laisser tomber son train gauche pour faire une cure de rénovation au Cambodge. Le R207, quant à lui, teste un tir de résistance à la roquette à Abidjan. Le R100 restera également dans les mémoires pour la première tentative sur C160 de communiquer par signaux de fumée depuis Fort-de-France », peut-on lire sur la page Facebook du Commandement des Forces Aériennes.
Puis, quand l’heure de retirer du service les premiers
Transall, l’ESTA 2E.061 a été chargé de les démanteler afin de récupérer ce qui pouvait l’être pour faire voler les autres exemplaires encore opérationnels.
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Cette activité hors normes a été l’occasion pour les spécialistes chevronnés de mettre au point des méthodes inédites et audacieuses pour arriver à leurs fins. Pour les plus jeunes, cela fut l’opportunité de travailler sur un avion historique », souligne le CFA.
«
Le démantèlement de ces avions est un crève-cœur pour les mécaniciens, une activité qui va à l’encontre de leur vocation. Mais nous gardons à l’esprit que ces avions retirés du service auront permis de faire vivre ceux qui volent encore grâce aux prélèvements effectués. De la rondelle en plastique au train d’atterrissage, cela aura permis de prolonger la durée de vie de ce quinquagénaire de l’armée de l’Air », a fait valoir le colonel Michel Gallazzini, commandant de la BA 123.
Cela étant, l’histoire du
Transall avec la base orléanaise n’est pas encore tout à fait terminée : quelques exemplaires sont encore en service au sein de l’Escadron de Transport 3/61 "
Poitou", dédié aux opérations spéciales.
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