La menace de délocalisation du RMT éloignée ? (Journal l'union du 24 01 2008)
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]En attendant que le gouvernement lève le voile sur sa prochaine réforme des armées, beaucoup de bruits courent sur l'avenir du RMT. Le député Gonnot se dit confiant après son entrevue avec le ministre de la Défense.
Photos d'archives Jean-Marie CHAMPAGNE Après une entrevue mardi avec le ministre de la Défense, le député Gonnot, par ailleurs, candidat aux municipales de Noyon, a « le sentiment » que le Régiment de marche du Tchad (RMT) ne serait pas menacé de délocalisation. Aucune décision n'a néanmoins encore été prise.
«AUCUNE décision d'aucune sorte n'a été prise concernant une éventuelle délocalisation du Régiment de Marche du Tchad ». C'est l'annonce faite, mardi soir, par le député compiègnois François-Michel Gonnot à la suite de son entretien à Paris, avec Hervé Morin, le ministre de la Défense.
Et l'élu local de poursuivre sur le ton de la confidence : « J'ai même le sentiment que le RMT restera à Noyon, même si le ministre ne me l'a pas dit de façon explicite ».
« Beaucoup de bruit pour rien »
Il se murmure depuis quelque temps déjà que le RMT pourrait migrer vers le régiment de Laon-Couvron dans le cadre d'une réforme toujours à l'étude des armés par le gouvernement dont les grandes lignes devraient être connues fin mars-début avril.
« Dans ce cadre, les régiments seront densifiés et passeront à 1.500 hommes. Le RMT pourrait donc voir ses effectifs passer de 1.200 à 1.500 militaires. Il s'agira aussi de regrouper les unités quand cela sera possible ou nécessaire du point de vue de la logistique, et d'améliorer les conditions de vie des militaires et de leurs familles », poursuit François-Michel Gonnot, par ailleurs, candidat à la mairie de Noyon pour succéder à Pierre Vaurs.
Un autre son de cloche se fait entendre chez Michel Guiniot, élu frontiste lui aussi sur la grille de départ des municipales.
Il l'a répété, lundi matin, lors d'une conférence de presse : « A mes yeux, le RMT n'est pas menacé. Les crédits des travaux prévus pour l'accueil des chars Leclerc devraient être votés dans le courant de l'année. C'est beaucoup de bruit pour rien de la part de mon adversaire politique ».
En attendant, la vie du RMT suit son bonhomme de chemin. Comme si de rien n'était. Ou presque.
Le régiment devrait envoyer près de 600 hommes et femmes en Afghanistan et au Liban.
Deux compagnies de combat, la compagnie de commandement et logistique et son état-major (soit près de 500 personnes) devrait effectivement partir fin mai pour une durée de plusieurs mois en Afghanistan.
Quant au départ au Liban, il concernera 150 militaires début juin…