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Pas-de-Calais : le gendarme fauché par un chauffard cet été est mortJeannick Tapella, un gendarme de 49 ans qui était dans le coma après avoir été fauché par un automobiliste le 19 juillet à Thélus (Pas-de-Calais) lors d'un contrôle de vitesse, est décédé vendredi des suites de ses blessures. L'adjudant Tapella était soigné dans une structure spécialisée à Fouquières-lez-Lens depuis quelques semaines.
Le gendarme avait été percuté sur une nationale par une Peugeot 405 qu'il s'apprêtait à intercepter, dont la vitesse venait d'être mesurée à 144 km/h, plus de 50 km/h au dessus de la limite autorisée. Le corps du gendarme, père de deux enfants majeurs, devrait être autopsié en début de semaine prochaine, selon une source judiciaire.
Le conducteur de 27 ans, qui conduisait sous l'emprise de stupéfiants, avait été mis en examen pour «tentative d'homicide volontaire» par un juge d'instruction de Béthune le 22 juillet et se trouve depuis en détention provisoire. Il a sans succès sollicité plusieurs demandes de remise en liberté. Le juge va saisir le parquet afin que celui-ci prenne un réquisitoire supplétif pour que les faits soient requalifiés en «homicide volontaire».
L'automobiliste avait affirmé n'avoir pas vu le militaire en raison de la saleté de son pare-brise et du soleil, selon le procureur de Béthune, Brigitte Lamy. Il avait dit ne pas s'être arrêté, car il avait aperçu dans son rétroviseur un autre gendarme qui allait alerter les secours. Il a également reconnu qu'il conduisait sous l'emprise de «speed» (amphétamines).
Le chauffard n'a pas freiné
Selon la magistrate, un témoin qui venait d'être doublé par le jeune homme a assuré que le gendarme était «parfaitement visible», et que le conducteur de la Peugeot n'avait ni freiné, ni tenté de l'éviter.
Deux autres hommes avaient également été mis en examen pour «destruction de preuve», et placés sous contrôle judiciaire. Ils s'étaient rendus avec le principal suspect dans une casse de la Somme pour y déposer la voiture, qui s'apprêtait à être détruite.
Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a exprimé vendredi sa «vive émotion» après la mort du militaire. «Dans ces circonstances particulièrement douloureuses, après quatre mois d'incertitude, d'inquiétude et de souffrance, je tiens à leur exprimer tout mon soutien et toute ma compassion», a-t-il déclaré dans un communiqué."
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