Le lundi 11 mars 2019, 200 marins français tentaient toujours de maîtriser l’incendie à bord du porte-conteneurs et roulier italien Grande America. La préfecture maritime de l’Atlantique, à Brest (Finistère), étudie tous les scénarios pour éviter une pollution maritime au large des côtes françaises. Lundi soir 11 mars, le navire dérivait vers les côtes de la Vendée.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Le commandant et le chef mécanicien italiens du
Grande America, un navire hybride entre roulier et porte-conteneurs, étaient toujours entendus par le préfet maritime de l’Atlantique, lundi soir 11 mars, à Brest (Finistère).
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]« Notre priorité, le sauvetage et le rapatriement ici des 27 personnes (26 membres d’équipage et leur passager), s’est parfaitement déroulée », s’est félicité le capitaine de frégate et porte-parole Ryaz Akhoune. Cette opération n’était pas la moins délicate : la veille au soir, dimanche 10 mars, il a fallu dérouter la frégate HMS Argyll de la Royal Navy, alors la plus proche de ce bateau sous pavillon italien en proie à un incendie.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Radeau de sauvetageParti de Hambourg (Allemagne) à destination de Casablanca (Maroc), le navire long de 214 m a déclenché l’alerte après qu’un incendie s’est déclaré à l’avant de sa cargaison mixte, des conteneurs en pontée et des véhicules dans ses ponts-garages.
Les 27 marins ont sauté dans leur radeau de sauvetage dès que leur capitaine, voyant que l’incendie repartait de plus belle, a renoncé à rejoindre le port espagnol de La Corogne et abandonné le navire.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Les 27 personnes à bord ont sauté dans l’unique radeau de sauvetage du bateau, puis récupérés par la la frégate HMS Argyll de la Royal Navy. DR/ROYAL NAVY
Lundi, depuis Brest, le préfet maritime de l’Atlantique a rapidement déclenché le stade 3 du plan Orsec maritime (Orsec, pour Organisation de la réponse de sécurité civile) en raison « de la gravité de la situation », et mis en demeure l’armateur du navire de prendre toutes les mesures utiles pour faire cesser le danger dans la Zone économique exclusive française.
200 marins français sur zoneAu même moment, 200 marins français se retrouvent aussi sur zone, à 240 km des côtes françaises, au sud de la pointe de Penmarc’h, dans le golfe de Gascogne : outre les six experts de l’Équipe d’évaluation et d’intervention (ÉEI), dépêchée sur place, signalons la trentaine de marins du remorqueur de haute mer Abeille Bourbon, qui arrose le bateau depuis lundi midi, grâce à trois puissantes pompes de 2 400 m3/h, et encore 140 à bord de la frégate multimissions (Fremm) Aquitaine , dont le principal atout, en la circonstance, est de pouvoir faire décoller son hélicoptère Caïman , au cas où une noria de sauveteurs serait nécessaire.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Une vue de la zone depuis l’hélicoptère Caïman de la Marine Nationale. | DR/MARINE NATIONALE
Équipe de gestion de criseOutre les explications de l’équipage italien, le préfet maritime écoute les diagnostics d’une Équipe de gestion de crise (EGC) constituée, entre autres, des experts du Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (Cedre), du Centre d’expertises pratiques de lutte antipollution (Ceppol) ou bien encore du Laboratoire d’analyse, de surveillance et d’expertise de la Marine (Lasem).
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Dispositif aéromaritime sur zone :[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]L’Abeille Bourbon a quitté la zone, relevée ce matin par le VN Sapeur. La FREMM Aquitaine est toujours présente, avec à son bord un hélicoptère Caïman et une EEI. Un survol par un Falcon50 est prévu cet après-midi.
Sources : Ouest France et Marine Nationale