Décès du CNE Claude Raoul-Duval, compagnon de la Libération
Claude Raoul-Duval, pilote de chasse de la France libre et compagnon de la Libération, est décédé à l’âge de 98 ans, le 10 mai, près de Paris. Il s’était illustré dans de nombreuses missions. Le 17 avril 1943, son avion était abattu au-dessus du Havre. Il avait réussi à en réchapper.
Claude Raoul-Duval est mort à l’âge de 98, jeudi 10 mai à Paris. Pilote de chasse de la France libre pendant la Seconde Guerre mondiale, il était l’un des derniers compagnons de la Libération encore en vie.
Sa disparition porte à six le nombre de compagnons de la Libération encore vivants, sur les 1 038 qui s’étaient engagés au sein de la France libre pendant l’Occupation allemande.
Âgé de 20 ans, à l’armistice en 1940, Claude Raoul-Duval avait refusé « immédiatement la défaite », précise l’Ordre de la Libération sur son site. « Avec un camarade, Frédéric de Pelleport, Claude Raoul-Duval décide alors de gagner l’Angleterre et, conduit par son père, il s’embarque au Verdon sur un bateau hollandais, le Nettie, qui atteint Falmouth le 22 juin 1940. »
Il rejoint la France libre et multiplie les missions. « Le 17 avril 1943, il est abattu en combat aérien par la chasse ennemie au-dessus du Havre. Blessé aux jambes par des éclats d’obus, il parvient cependant à sauter en parachute et, ayant atterri dans un arbre, à se soustraire aux recherches. Pendant six mois, après avoir repris contact à Paris avec son père qui œuvre dans le réseau d’évasion Comète, il participe également activement à la Résistance, servant de convoyeur pour les réseaux Comète et Bourgogne, faisant évader plusieurs aviateurs alliés abattus. »
Il retourne au Royaume-Uni en novembre 1943, par l’Espagne, en traversant à pied les Pyrénées. Il fait évader plusieurs aviateurs alliés.
Il repart ensuite au combat. En 1944, il participe à de nombreuses offensives au-dessus du territoire ennemi dont deux le 6 juin 1944 lors du débarquement allié en Normandie. « Au total, le capitaine Raoul-Duval a accompli 160 missions, totalisant 220 heures de vol de guerre », précise l’Ordre de la Libération.
Après guerre, il avait notamment travaillé pour les automobiles Berliet, notamment en tant que directeur général en Algérie. Sa carrière l’avait aussi conduit à travailler au département étranger du Crédit lyonnais (1969-1978) puis comme représentant de la Banca Populare di Novera à Paris (1979-1995).
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