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Le VBL (Véhicule blindé léger) du colonel François-Xavier Héon semble bien avoir été
directement visé par l’attaque à l’IED (Engin explosif improvisé) sans que la preuve formelle n’ait été établie. L’explosion de l’engin a provoqué, mercredi 21 février, la mort de deux Spahis au Mali. L’officier, chef de corps du 1er régiment de spahis, n’a été que très légèrement blessé dans l’attaque et il reste sur le théâtre à la tête du groupement tactique désert blindé.
Le VBL du colonel, sans doute reconnaissable par les antennes spécifiques à la version de commandement, était en cinquième position dans la colonne engagée dans une mission de reconnaissance. L’IED a donc été, selon toute vraisemblance, déclenché à distance sur la base de renseignement fiable. Cela traduit une
progression du niveau technique et militaire des combattants ennemis, qui ne se contentent plus de déposer des mines explosant au hasard du passage du véhicule.
De plus, le groupe pour le soutien de l'islam et des musulmans (GSIM) a revendiqué vendredi 26 février l'attaque qui a coûté la vie aux deux militaires français dans le nord du Mali, rapporte l'agence en ligne privée mauritanienne Saharamedias, citant un communiqué du groupe.
Deux attaques précédentes, sur lesquels l’état-major des armées n’avait pas particulièrement communiqué, avaient visé des VAB (véhicule de l’avant blindé) pourtant « désilhouettés » afin de les rendre plus discrets. Les Groupes armés terroristes (GAT) s’attaquent en effet aux véhicules de commandement et sanitaires pour affaiblir les capacités humaines de Barkhane, comme ce fut le cas lors des deux attaques qui ont eu lieu le 31 août 2017 et le 11 janvier 2018.
Dans les milieux militaires, on craint l’introduction au Mali des menaces que les troupes françaises affrontaient en Afghanistan. Les IED déclenchés à distance en sont un exemple alarmant et les militaires redoutent désormais les attaques « green on blue », c’est-à-dire provenant de soldats locaux en principe alliés, mais travaillant en réalité pour les groupes ennemis. Pour l’heure, aucune attaque de ce type n’a eu lieu au Sahel.
Source : Le Mamouth
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