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Déjà que leurs équipements sont anciens et en nombre échantillonaire, les forces armées slovènes ont dû composer avec les restrictions budgétaires, décidées dans le cadre d’un plan gouvernemental des dépenses publiques mis en place après la crise subie par le pays il y a cinq ans. Leurs effectifs, qui devaient atteindre 10.000 hommes, ont finalement été réduits de 7.600 à 6.900 militaires (pour 2 millions d’habitants).
Actuellement, les dépenses militaires de la Slovénie peinent à atteindre 1% du PIB, soit deux fois moins par rapport à l’objectif des 2% du PIB fixé par l’Otan, dont ce pays de l’ex-Yougoslavie est membre depuis 2004.
Résultat : la préparation opérationnelle est clairement insuffisante. Ainsi, la 72e Brigade de l’armée slovène a été déclarée «
inapte au combat », après avoir échoué à des tests de l’Otan. Un résultat prévisible, selon Ljubljana.
« Cela fait des années que nous tirons la sonnette d’alarme. […] Nos équipements sont vieux et usés » et « nous sommes sous-dotés, tant financièrement qu’en effectifs, alors même que nos missions se sont multipliées », a expliqué Simon Korez, porte-parole du ministère slovène de la Défense.
En 2010, le budget militaire de la Slovènie représentait 1,6% du PIB. Et visiblement, il n’est pas près de retrouver un tel niveau, le gouvernement slovène s’étant engagé à le porter à seulement 1,14% du PIB d’ici 2024.
Pourtant, en 2016, le président Borut Pahor s’était déjà inquiété de la capacité opérationnelle de l’armée slovène, qu’il jugea « insuffisante » alors les militaires avaient été mobilisés pour surveiller la frontière de l’espace Schengen lors de la crise des migrants.
D’après la presse slovène, le gouvernement devrait se pencher sur « les raisons pour lesquelles un groupement tactique a échoué à un test majeur de l’Otan ». Et le Premier ministre, Miro Cera, a demandé « que les responsables soient identifiés ».
Si elle attend la livraison de 56 ARTEC Boxer et que des efforts ont été fait dans le domaine des véhicules de transport de troupe, la force terrestre slovène dispose surtout de blindés hérités de la période yougoslave, dont notamment 19 chars M-84.
La Slovénie n’a pas d’aviation de combat (hormis 9 turbopropulseurs Pilatus PC-9) et ses capacités navales se limitent à seulement deux patrouilleurs, dont un, de conception russe (le « Triglav ») a été déployé en Méditerranée centrale dans le cadre de l’opération européenne EUNAVFOR Sophia.
Source : Opex360
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