Le 22/04/2013 Par Guillaume Steuer - air-cosmos.com
Les Emirats Arabes Unis commandent 25 F-16E/F Block 60 supplémentaires.
C'est le challenger que l'on n'attendait plus vraiment. Alors que Dassault Aviation et Eurofighter s'affrontent publiquement depuis près de deux ans aux Emirats Arabes Unis pour tenter d'imposer leurs avions de combat respectifs, Lockheed Martin a discrètement emporté la mise suite à l'annonce officielle par Washington, le 19 avril, de la signature d'un accord avec Abou Dhabi pour la vente de 25 F-16E/F Block 60, version la plus évoluée à ce jour du F-16.
Selon le Pentagone, le montant de ce contrat est évalué à "un peu moins de 5 milliards de dollars". Abou Dhabi exploite déjà 80 appareils du même type, dont les livraisons avaient commencé au début des années 2000. Ils forment l'ossature de l'aviation de combat émirienne aux côtés de 60 Mirage 2000-9.
Faut-il enterrer tout espoir de vendre un jour le Rafale aux EAU ? Difficile à dire, même si cette vente de F-16 n'est pas un signe encourageant. Non content de rappeler s'il en était besoin que l'influence de Washington dans la zone est énorme, ce nouvel achat repousse encore un peu plus la nécessité pour l'armée de l'air émirienne de remplacer ses Mirage 2000-9 par un avion de combat plus moderne.
En tournée au Moyen-Orient, le patron du Pentagone Chuck Hagel a également annoncé la vente à Israël d'avions ravitailleurs KC-135 et du convertible V-22 Osprey de Boeing, qui trouve là son premier client export. De nouveaux radars pour aviosn de combat ont également été vendus à Israël, sans plus de précisions. Probablement des radars à antenne active destinés à moderniser les F-15I ou F-16I israéliens, face à un voisin saoudien qui disposera bientôt de cette même technologie sur ses F-15SA.