La belle reconvertie de Tarascon (13)

voilà je pars ce jour rechercher les détails historiques de cette caserne appelée " Quartier Kilmaine" à Tarascon.

tous les gens du sud est l'ont connu pour leurs "3 jours" car devenue centre de sélection, elle finit comme telle en 2000

Mais ce n'est pas que çà . Alors ....

Je me dois ici avant toute chose remercier l' Association " Amis du vieux Tarascon" pour son accueil en la personne de son président ; mr Guy Begue qui , après un entretien d'1 heure , m'a gentiment prêté un superbe livre intitulé : Tarascon et ses casernes - 1695 - 2000 . Ce livre édité par la ville de Tarascon est rédigé à partir de la thèse de doctorat d'Histoire militaire et d'études de défense présentée et défendue par le lieutenant-colonel (ER) Jean Jacques HANRIOT en 2002 à l'Université Paul Valéry , Montpellier III . Il est évident que l'auteur connaisse très bien les lieux puisqu'il en a pris le commandement en septembre 1991 , pour 4 ans , Kilmaine étant depuis 1953 : Centre Mobilisateur n° 27 et depuis 1954 ; Centre de Selection n°9
(les fameux 3 jours) .

Mais , en plus , je me suis permis d'appeler cet ancien chef de corps de ce CM 27 qui m'a également très bien reçu et qui , sur ma demande , m'a fait parvenir des photos prises par lui pendant ses recherches , la caserne commençant à se dégrader petit à petit suite à la dissolution des CM 27 et CS9 . Bonjour tristesse . Mais ce n'est pas connaître notre homme. En effet , celui ci ,se reconnaissant d'un coup de foudre pour ces murs depuis 1991 en a décidé autrement.
Durant ces 4 ans de bons et loyaux services au sein de cet établissement , il apprend en recherchant dans les archives de la mairie que les tarasconnais avaient financé cette caserne par des impôts supplémentaires car les "gens de guerre " , logés chez l'habitant , n'étaient pas tous des gentlemen . Donc ils vont payer et oui . Et aussi pour les divers agrandissements au cours des années suivantes [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
la caserne se trouve en bas à gauche en haut on y voit le château du bon roi René (maison d'Anjou) au bord du Rhône.
le pont à gauche est le pont sncf donc on remarque 2 lignes , l'une Montpellier vers Marseille et l'autre Montpellier vers Avignon
alors que Marseille Avignon passe tout droit . tout ça pour dire que Tarascon est un passage fréquent depuis belle lurette .
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carte postale de la garde à l'entrée (au fond à droite on aperçoit les arcades d'un des ponts sncf qui va vers Montpellier via le Rhône et Beaucaire.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
carte postale de 1900 environ , les trompettes des Dragons
j'ai encore plein de choses à montrer aussi essayez de ne pas prendre trop de places en commentaires svp merci à bientôt

Pour continuer , voici quelques dates concernant cet énorme projet pour une petite ville de Provence d'à peine 9000 habitants à cette époque.

En 1616 1 ère évocation au conseil de la communauté pour la création d'une caserne pour les troupes de passage.( Louis XIII)

En 1695 Autorisation de l'Intendance d' Aix en Provence pour la construction de la dite caserne mais à charge d'entretien par le Génie militaire ( Louis XIV )
pendant ce temps des appels d'offre sont lancés pour le financement .

Le 29 mars 1718 on annonce que les plans de l'architecte Desfour ( de Montpellier ) sont examinés et acceptés.

Manque le terrain , et c'est là qu'une intervention féminine aura sa plus grande importance. en effet , en Juin de cette même année, ces dames de Tarascon, agacées au plus haut point par ces gens de guerre ,
manifestent devant la mairie puis défilent dans les rues aux cris de :"vive le roi et vivent les casernes" ( Louis XV ) et se dirigent vers la porte Sud de la ville près de l'Hôtel Dieu St Nicolas . Là un verger inexploité appartenant à une pauvre veuve est désigné mais devant le refus de la propriétaire ,ces dames , ne reculant devant rien , se mirent à couper les arbres et brûler les branches .
Le terrain est dégagé , le terrain est trouvé .

En 1718 début des travaux .
En 1721 arrêt des travaux à cause de la grande peste en Provence (estimation 90 000 morts )
En 1737 reprise des travaux alors que pendant ce temps se faisaient les tractations pour les ameublements .
En 1757 fin des travaux ça ressemble à une caserne tels les plans de Desfour à savoir :un grand quartier avec une cour de cavalerie et le petit quartier avec ses 2 cours .

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ici vue sur la cour de cavalerie ,la porte étant la sortie nord.
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une autre vue de cette même cour ( imaginez le bruit des fers des chevaux sur ces galets du rhône)
y en a encore cette recherche est passionnante encore lt colonel Hanriot .

bonsoir à tous,

un grand merci à bernard pour cette présentation historique du plus grand intéret.

Merci Mr le comte mais par st Georges si vous aimez la cavalerie ,je m'en vais vous conter l'histoire de l'homme qui a donné son nom à cette caserne. Il s'agit bien sûr d'un cavalier , j'ai nommé le général Charles Edouard Saül Jennings de Kilmaine .
Fils de Théodore Jennings et de Eléonore Saül; catholiques irlandais, il est né le 19 octobre 1751 à Dublin .Toute la famille se réfugie en France en 1762 fuyant les persécutions anglaises . Théodore ,naturalisé français et médecin , exerce à Tonnay ( Charente Maritime) Charles Edouard attiré par les armes très jeune sert comme cadet dans un régiment autrichien (allié de la France à ce moment ) rentré en France à la mort de son père , après avoir résidé quelque temps à Tarascon il s'engage comme simple cavalier au Régiment Royal Dragons, en 1775 .
1780 à 1783 guerre d'indépendance des Etats Unis contre l' Angleterre avec le Duc de Lauzun . Puis en France les guerres de la Révolution : Valmy, Jemappes puis la campagne d' Italie avec Bonaparte .
Il gagne tous ses galons sur les champs de bataille . il a commandé l' armée d' Italie et celle d'Angleterre .
Mais il meurt de dysenterie à Paris le 11 décembre 1799 . Il ne connaîtra pas l'Empire.
Le nom du général de Kilmaine figure sur le côté nord de l'arc de triomphe de l'Etoile à Paris .

l' association "amis du vieux Tarascon " m'a proposé un livre plus complet sur cet homme . [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
encore cette cour de cavalerie remarquez les 3 arcades de ce côté ,ce sont les entrées de "aubette" servant à l'administration des régiments . Dans cette cour , il y avait 5 escaliers pour l'étage des troupes et 21 écuries pour loger 468 chevaux .
remarquez aussi les rigoles qui permettaient d'évacuer l'eau de pluie et l'urine des chevaux récoltées dans une fosse au centre de la cour .[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
une des écuries[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
la tour Est de la façade Nord (le portail d'entrée étant à droite mais non visible sur ce plan .[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Façade Est , on voit les fenêtres donnant sur les chambres des cavaliers

Je présente maintenant le petit quartier avec 2 cours .
Pour entrer dans le petit quartier , on passe par un 2 ème portail situé à 50 m à droite du 1er , on arrive dans la 1 ère cour d'infanterie appelée aussi cour de l'étape , il y a 5 escaliers et 4 écuries pour 72 chevaux .

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cette photo montre la 2 ème cour d'infanterie ou cour des recrues comportant 3 escaliers et 5 écuries d'une capacité de 72 chevaux en tout . Mais également des portes donnant sur des couloirs qui relient les différents magasins et bureaux .[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Détail du fronton situé au dessus du portail de la cour de cavalerie.
je proposerai une photo plus détaillée car je ferais couper l'arbre . mais non je rigole .
tout cela c'était le vieux quartier qui était devenu nettement insuffisant par la suite.
j'oubliais la petite chapelle transformée à partir d'une des pièces de "l ' aubette".[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


je pense à une chose ; vous devez vous demander pourquoi j'ai intitulé ce sujet " la belle reconvertie .

Tres beau reportage,merci de nous faire decouvrir une telle splendeur.
Effectivement pourquoi "la belle reconvertie"?
Norbert.

Avant de poursuivre , je voudrais placer une illustration de la vie active du CM 27 par des photos fournies par le Lt Colonel Hanriot qui , je le rappelle a commandé ce corps de 91 à 95 .[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Mais on reprend l'histoire de ce lieu .
Entre 1834 et 1839 , travaux d'agrandissement par le Sud du premier ensemble ; 1 bâtiment dans le prolongement Est ( mais détaché ) du grand quartier et 1 autre dans le prolongement Ouest ( mais détaché ) du petit quartier . Ce sont des écuries composées de 137 boxes chacun soit 274 places. A chaque extrémité , se trouvent 2 selleries et 2 magasins à fourrage .

Puis on y construit 2 autres plus petits, toujours dans les 2 prolongements pour installer 2 infirmeries pour chevaux , l'une de 9 places pour les malades non contagieux et l'autre de 20 places avec un mur d'enceinte , pour les chevaux contagieux .[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

une des chambres d'étage .

A partir de 1844 commence le 2 ème agrandissement . je passe sur les difficultés de financement et celles de trouver les terrains dans la mesure ou tout doit être au plus proche de ce qui est déjà en place . Cela consiste en la construction de 2 grands bâtiments parallèles aux 2 précédents comportant chacun ; un rez de chaussée pour les écuries et un étage pour les chambres
(voir photo précédente ) et des combles
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la facade Nord du bâtiment Est dernièrement construit [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

les combles de ces nouveaux bâtiments
et puis vient la construction de ce qui est une des fiertés de cet ensemble : le grand manège construit en 1848 .[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

la charpente du grand manège en forme de coque de bateau renversé .Les plans s'inspirent d'un manège déjà construit à Pont à Mousson par le capitaine de Génie Desgrange . 60 m de long et 22 m de large .

Et dans cette caserne il manque quelle chose . Et oui ou met on la poudre ? Et bien le magasin à poudre ne sera construit qu'en 1852

En 1911 un petit manège sera construit , à charpente métallique celui là , à l'Est du grand quartier d'origine sur la façade Nord
celui ci sera démoli ( malheureusement à mon avis ) pour l'agrandissement du Lycée Alphonse Daudet ( voisin)
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il servait de gymnase aux derniers militaires présents en ces lieux .

La conclusion de cette affaire ce fut le départ des militaires en 2000 ,mais alors les murs à qui sont ils ?
A l' Etat pensez vous ? Oui ? et bien NON tout appartient à la bonne ville de Tarascon . Rappelez vous ce qui a été décidé dans le passé , les tarasconnais ont payé un impôt supplémentaire pour pouvoir loger tous ces "gens de guerre " qui leur empoisonnaient , un peu , la vie . Comme tout avait été écrit , on ressort les justificatifs et le tour est joué .
c'est Napoléon qui en 1810 avait "donné et rendu" les casernes à la ville de Tarascon et Louis XVIII par ordonnance royale qui " reprend ces casernes mais précise sont nu propriétaires ,et que lorsque le ministère de la Guerre n'en aura plus besoin pour son service militaire , elles reviendront à la ville . Et c'est ainsi que cela se passe .
le dossier est déposé en début d'été 2001 et en novembre 2001 la décision est tombée . La ville de Tarascon redevient propriétaire des casernes construites en 1718

Sacrée visite que vous nous offrez là . Merci de cet inventaire patrimoniale .

Bonjour,

Merci encore pour cette superbe presentation.

Aurons droit a une suite?

Norbert.

Mais oui mon cher Norbert voici enfin le fin mot pour authentifier le titre donné à ce sujet .

La belle reconvertie de Tarascon est synonyme de projet de reconversion de cet endroit , classé "monument historique " , , , depuis la fin de la conscription et depuis le départ des militaires en 2000 .
3 principaux projets étaient établis ; La Cité judiciaire , la Cité du cheval ,et l'extension du Lycée Alphonse Daudet .

Cité judiciaire comportant ;le tribunal de grande Instance
le tribunal d'Instance
le tribunal de commerce
le tribunal d'enfants et les services des juges d'application des peines (en service en 12 2006)

Cité du Cheval inaugurée en 2004 sur le modèle de Saumur et en partenariat avec l'Ecole d' Equitation Nationale.
une carrière de 60 m sur 20m a été créée en milieu de cour ( elle profite bien sûr du grand Manège)

L'extension du Lycée Daudet ; gymnase moderne , infirmerie et 5 salles de cours

puis ce furent l'elaboration d'autres projets dont certains sont en fonction actuellement
Maison des associations patriotiques , centre socio-culturel ou maison des associations ( danse ,musique ,fanfare ,les Amis du vieux tarascon ,etc..) Pole culturel (école de musique intercommunale) il y aura un atelier d'arts plastiques et les archives anciennes .
Résidence pour étudiants de la Cité du cheval et enfin un grand immeuble de standing ( T2 et T4 ) .
J'y suis allé ce matin et je peux dire qu'il y a encore bien des travaux et que c'est de toute beauté .
Je pense qu'avec tout cela , le terme " belle reconvertie " n'est pas usurpée , n'est il pas ?

Je voulais dire tout cela avant de repasser dans l' Histoire car je voudrais encore parler des régiments soit en garnison , soit de passage à Kilmaine . Je prendrais les principaux car d'après les relevés mortuaires de la ville ,il y en aurait près de 700 depuis toutes ces années .

Bonjour a tous,

Effectivement voila une tres belle reconversion.

J'attends toujours tes reportages avec impatience.

Norbert.

Bonjour,
je viens de m'inscrire et de lire votre reportage sur Kilmaine, je n'ai aucune remarque à faire, c'est du bon boulot, je retrouve ce que j'ai pu vous raconter et ce que j'ai écris, les photos passent bien et je pense que ceux qui vont lire ce texte vont se rendre compte que toutes les casernes n'étaient pas des lieux tristes et mornes.
merci encore de ne pas avoir interprété mais seulement transmis.
Lt-Col (ER) Jean-Jacques HANRIOT

Merci mon colonel de votre appréciation sur ce sujet que j'ai fait avec beaucoup de coeur , et je suis heureux de constater votre inscription sur ce forum qui sera la bienvenue parmi nous tous , passionnés de véhicules , certes mais aussi du patrimoine de notre chère France. Je suis actuellement en train d'affiner les recherches , toujours en partant de vos écrits , sur les régiments les plus fréquents dans la région de Tarascon, et vous le savez mieux que moi , ce n'est pas facile , certainement du au fait que ces derniers ,pour la plupart , ont parfois changer de dénomination même avant la Révolution, notamment le fameux régiment de Picardie . Donc bienvenue sur ce forum .

Pendant l'Ancien Régime, les autorités, pensant qu'il est risqué pour l'intégrité du personnel d'un régiment, de rester trop longtemps dans telle ou telle ville ,limite dans le temps la présence de cette unité en ces lieux . En effet , trop de familiarité avec la population locale peut engendrer des désertions en contact avec la vie civile . Mais sous la pression des chefs de corps et de certains maires , les temps de séjour s'allongent . Et surtout , jusqu'à maintenant , on n' a jamais parlé de famille de militaires , à croire que ceux ci , tous grades confondus n'ont ni femme ni enfant . Tout cela va changer et s'il y a famille en ville , le régiment concerné devra rester plus longtemps ( du moins en temps de paix) .
Je me dois de répéter que la liste (raccourcie par moi car très longue ) de ces unités ou simplement des compagnies a été obtenue à partir des mortuaires et de l'état civil mais confirmée par des recoupements avec la correspondance échangée avec le mairie et les autorités supérieures .
REGIMENT DE PICARDIE , créé à partir des Bandes de Picardie en 1479 -1480.
7 passages en tant que tel entre 1672 et 1777 + 1 passage en tant que 1 ère demi brigade en 1796 .
puis devenu 1 er Régiment d'Infanterie de Ligne , il est en garnison à Tarascon en 1809 , en 1811 et 1813 .

1 er REGIMENT DE HUSSARDS créé en 1720 sous le nom de Hussards de Bercheny par le comte de Bercheny ( patriote hongrois proscrit par les Habsbourg) à Constantinople, arrivé de là par Maguelone ( près de Montpellier) pendant la peste de Marseille , il fut envoyé dans les Cévennes pour former un cordon sanitaire.
Devenu le 1er hussards en 1791 , la 1 ère Compagnie est en garnison à Tarascon mais tout le régiment en 1863 et en 1918 jusqu'en 1928 avant l'arrivée du 27 ème REGIMENT DE TIRAILLEURS ALGERIENS ( 3ème bataillon et le gros des troupes en Avignon , en la caserne Chabrand ) qui partit par le train rejoindre le front des Alpes (1939) et du Nord (1940) .
Le 27 RTA est revenu le 1 10 1951 en tant qu'organe mobilisateur ( le principal de ce corps était en Indochine depuis 1947) , succédant à un Centre d 'Instruction de l'Arme Blindée Coloniale créé en 1945 après le départ des troupes allemandes qui ont bien sûr profité de nos belles installations . Ben voyons .
En 1940 à l'Armistice le 43 éme REGIMENT D'INFANTERIE de Lille devenu 43 éme RI alpine ( allez savoir pourquoi ) est placé à Tarascon en tant qu'Armée Armistice. Ce régiment a été créé en 1638 sous le nom de Royal Vaisseaux.

En 1815 ( après Waterloo ) le 48 éme régiment autrichien , la 69 éme division d'artillerie autrichienne + la 16 éme batterie ,
le régiment Simbschers autrichien ont pris possession des bâtiments et en plus ces gens étaient très exigeants auprès de la population . Tout leur était dû . Non mais et quoi encore !.

Entre 1744 et 1747 plusieurs Régiments Espagnols sont passés par ici .
En 1692, 93 et 97 ce sont des Régiments Irlandais qui nous visitent ( on avait le même ennemi : l'Angleterre )

Il y eu aussi le 26 éme REGIMENT DE DRAGONS de 1874 à 1883 . le Régiment de Roussillon créé en 1673 prend successivement les appellations de Berry Cavalerie puis 17éme et 18 éme Régiment de Cavalerie. En 1803 il devient 26éme Dragons jusqu'à sa dissolution en 1814 . Reformé en 1874 à Tarascon , il rejoint Dijon d'ou il partira pour le front de 1914 .
Dissous en 1923, il renaît pour aller en Algérie en 1953 . On en termine avec lui en 1963 . Circulez , plus rien à voir .
Alors la particularité de ce Régiment par rapport au Quartier Kilmaine est une raison sentimentale . En effet son Etendard a été confié au Centre de sélection n°9 qui occupe cette caserne de laquelle nous parlons depuis quelques jours, par décision du 13 février 1980 . C'est le dernier emblème qui flotte sur le quartier Kilmaine. En juin 2000 , à la dissolution du CS9 , il a repris le chemin des Invalides pour dormir à côté de tous les étendards et drapeaux des régiments dissous .

Voilà donc quelques glorieux Régiments de notre Armée ( à part des alliés ou des envahisseurs) passés par Tarascon de 1672 à 2000 . Je pourrais encore ajouter des trucs mais je ne veux pas lasser . Je vous souhaite bonne lecture , bien que si vous lisez cette dernière phrase , c'est que vous avez tout lu . Merci de votre attention

Reportage des plus intéressants et bien documenté sur une caserne qui le vaut bien. Bravo!

Les magasins à fourrage de l'intérieur de la caserne ne suffisant plus , il est proposé la construction , dès 1879 , d'un parc à fourrage sur un terrain situé à 500 m au nord est du quartier de cavalerie sur la route nationale 99 .
Financé par souscription municipale après 2 ans de négociations auprès de 4 propriétaires , on construit ce site

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Actuellement la municipalité occupe ces lieux pour les services techniques et bien sûr les bâtiments y abritent les véhicules de la ville .
En date du 20 mars 1909 le maire déclare à son conseil qu'il a appris par l'intermédiaire du commandant du génie , que le ministère de la Guerre envisageait d'apporter encore des améliorations au quartier de cavalerie . Comme c'est une habitude , le conseil propose que la ville y participe à concurrence du 1/10 éme de la somme.
Et c'est la 1ère fois que l'on nomme ce quartier ; Quartier Kilmaine .
Mais on ne sait pas le pourquoi du comment sur le choix de ce nom d'un général d'origine irlandaise qui par ailleurs rendit de grands services à la Nation . Pour ma part , je trouve ce choix mérité .

Pour apprécier les excellents rapports (enfin ) entre la ville et les régiments ,avant la guerre de 14-18 un citoyen de Tarascon ; Mr Raffin, fit don d'une maison située à l'Est de la ville, en bordure de la route d'Avignon,pour en faire une caserne ( petite certes ) mais qui est nommée quand même : Caserne Raffin . Celle ci servira pour les compagnies passagères .
Actuellement , c'est l'Auberge de Jeunesse de Tarascon[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Salut Bernard,

J'ai récupéré mon mot de passe, et je tiens à te remercier grandement pour ce travail très intéressant et très bien documenté sur la caserne de Tarascon dont je connais l'actualité et désormais la grande histoire grâce à toi.

A bientôt,

Quentin

Merci Quentin pour ton compliment et pour tout te dire , j'apprécie de voir que des jeunes comme toi s'intéressent à nos armées et à son patrimoine et je sais que de ce côté là , tu n'es pas le dernier .
Je pense que l'on pourra apprécier tes commentaires sur ce forum ou tu pourras, comme les autres, te présenter et je serai fier de t'y souhaiter la bienvenue .
Tu pourras y trouver les sujets qui t'intéressent le plus et nous faire profiter de tes connaissances qui m'enchantent tant elles sont précises et passionnées . A bientôt .

Merci bien Bernard, je viens de me présenter dans la section adéquate

pour beghin bernard je suis aller 2 fois a tarascon
1 fois en tant que futur appeler
1 fois en tant que futur engager
il me semble qu il y avait des panneaux qui partaient de la gare sncf et qui nous mener directement au centre de selection au cas nous risquions de nous tromper de chemin ce qui en faisaient rire quelqu uns car il me semble egalement que la caserne n etait pas loin

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Voici le portrait de ce vaillant général Jennings de Kilmaine
Pour cette ancienne caserne transformée afin d'y abriter plusieurs activités, j'ai pu faire d'autres photos que je vous propose.
Les travaux se poursuivent encore et en principe l'inauguration est prévue lors des Journées du Patrimoine .
Aussi il a été réalisé des plaques aux noms prestigieux pour la dénomination des rues de cette "belle reconvertie" 

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Voici la totalité des plaques qui seront installées pour l'inauguration .
J'ai soumis l'idée de faire venir le 1 er régiment de Hussards parachutistes de Tarbes pour cet événement , car c'est un des régiments qui y a stationné par 3 fois dont la dernière de 1918 à 1928 .
Le 27 ème , je précise de tirailleurs algériens qui lui a quitté Tarascon et Avignon pour le front de 40.
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le plan de 1911 encore correspondant ,à quelques exceptions près ,à l'actuel ensemble