Photos GBGM

Merci pour ces photos et ces commentaires. Lors de cette période troublée (58 et 61), il me semble que seuls les blindés du GBGM ont été positionnés dans Paris. A mon avis, les blindés du 501ème RCC de Rambouillet ont bien été mis en alerte mais, pour différentes raisons, maintenus dans leurs quartiers. Il faut savoir également que les moyens blindés des escadrons mixte-chars de province (un par Légion de GM, équipé chacun de 5 chars Chaffee m24)) ont été également mis en alerte dans leurs résidences respectives.

Citation :

il me semble que seuls les blindés du GBGM ont été positionnés dans Paris.

A ma connaissance, oui !

Vitréen a écrit:

Merci pour ces photos et ces commentaires. Lors de cette période troublée (58 et 61), il me semble que seuls les blindés du GBGM ont été positionnés dans Paris. A mon avis, les blindés du 501ème RCC de Rambouillet ont bien été mis en alerte mais, pour différentes raisons, maintenus dans leurs quartiers. Il faut savoir également que les moyens blindés des escadrons mixte-chars de province (un par Légion de GM, équipé chacun de 5 chars Chaffee m24)) ont été également mis en alerte dans leurs résidences respectives.

Je ne savais pas du tout qu'il existait des EGM avec des chaffee. Après recherche, j'ai trouvé deux M 24 de l'escadron de Thionville en 1955 sur un blog.

Ces EGM avec Chaffee c'est un peu comme ceux avec VBRG, au final tout revient à Satory....
Bien que ces Chaffee aient rejoint directement le parc à ferraille.

Fin des Chaffee vers 1968, je pense que ces engins devaient provenir d'Indochine.
EGM : Vitré, Pamiers, Thionville et ??

article journal maville

Des chars « contre les poireaux »

C'est cet escadron qui apporte à Vitré des chars de guerre. En avril 1951, Ouest-France annonce l'arrivée de cinq chars avec un titre qui fait causer : « Les chars contre les poireaux ». Pour les manoeuvres des engins, il faut abandonner une grande partie du potager de la caserne. De 1951 à 1968, les cinq chars américains de l'escadron, modèle « Chaffee M 24 » à moteur Massey-Harris ou Cadillac, consommant près de 50 litres de carburant à l'heure, manoeuvrent derrière l'aile sud de la caserne. Le spectacle d'Hercule, Hérode, Heaume, Héros XII et le Hardy fait alors le bonheur des jeunes Vitréens.

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photos de chaffee maison

Donc pas Berlin finalement mais le nombre de blindés est de 8 pour cette revue ?

Dans les années 60 l'escadron blindé d'Orange dans le Vaucluse était doté de chars chaffee que l'on sortait une fois l'an d'une part ,parce que le carburant coutait trop cher et ,d'autre part , parce que ces blindés perdaient une chenille ou les deux en même temps après quelques kms sur le bitume!!!.

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Et ici ce serait en Tunisie

J'ai lancé une demande d'info sur le forum Delpat.

mangousta a écrit:

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Et ici ce serait en Tunisie

Celui ci comme les photos précédentes porte également la lettre G sur la tourelle

Bourgogne – Flandre – Provence – Gasgogne - Bretagne, Thionville, Trieste,Hercule, Hérode, Heaume, Héros XII et le Hardy, c'est pas évident de trouver une logique.

J'ai trouvé une photo du Hérode et lui ne porte pas la lettre G sur la tourelle....

mangousta a écrit:

article journal maville

Des chars « contre les poireaux »

C'est cet escadron qui apporte à Vitré des chars de guerre. En avril 1951, Ouest-France annonce l'arrivée de cinq chars avec un titre qui fait causer : « Les chars contre les poireaux ». Pour les manoeuvres des engins, il faut abandonner une grande partie du potager de la caserne. De 1951 à 1968, les cinq chars américains de l'escadron, modèle « Chaffee M 24 » à moteur Massey-Harris ou Cadillac, consommant près de 50 litres de carburant à l'heure, manoeuvrent derrière l'aile sud de la caserne. Le spectacle d'Hercule, Hérode, Heaume, Héros XII et le Hardy fait alors le bonheur des jeunes Vitréens.

Je pense que ce texte s'inspire de mon ouvrage "l'escadron de Gendarmerie Mobile de Vitré, 1927/1974"

pmo a écrit:

J'ai lancé une demande d'info sur le forum Delpat.

J'y ai répondu avec quelques éléments, notamment concernant Vitré. Copier-coller de la réponse possible !

Sitôt dit, sitôt fait !
(merci !)


Bonjour ;

je confirme pour les escadrons de Pamiers et Vitré (certain) et Thionville me semble probable. Il me semble avoir entendu parler de ces blindés à Bourgoin-Jallieu, Macon ou Beaune, sans certitude.
De l'après-guerre à 1967 (création des circonscriptions régionales de Gie regroupant la GD et la GM sous le commandement du même chef de corps), il existait un escadron de ce type, appelé "mixte-chars", par Légion de Gendarmerie Mobile provinciale, donc par CRGN. Un seul peloton, le premier, est équipé de chars au nombre de 5.

Feu mon Père ayant servi à l'escadron 1/3 puis 2/8 de Vitré (35), je connais bien cette unité, dont j'ai rédigé l'historique complet dans un ouvrage de 200 pages, malheureusement épuisé ce jour.
Vitré perçoit ses cinq chars en 1951 à l'ERGM de Vannes (56) : ils sont baptisés Hercule, Hérode (références mythologique et historique), Heaume (ancienne coiffure de chevalerie figurant sur l'insigne de l'Arme), le Hardy (officier de cavalerie de l'armée napoléonnienne), et Héros XII (nom d'un mythique cheval d'obstacles de l'entre-deux-guerres).

Auparavant, un officier et quelques sous-officiers ont suivi une période d'instruction de 3 semaines à l'école de l''Arme Blindée/Cavalerie de Saumur. Un terrain jouxtant la caserne la Trémoille à Vitré est dévolu à l'entrainement de ces blindés. Un mois après la perception des chars, une seconde formation est organisée pour une petite dizaine de militaires de l'escadron à Frankenthal au sein des Forces Françaises en Allemagne.
En octobre 51, le peloton blindé effectue des tirs à bord des M24 sur le site de Penthièvre dans le Morbihan.
En 52, l'escadron organise à résidence une séance de permis de conduire char : les 22 candidats sont tous reçus. L'entretien léger des chars est effectué à résidence, l'entretien semestriel est assuré par l'ERGM de Rennes/Bruz, et l'entretien lourd est effectué à l'ERGM de Gien (45) avec convoyage par voie ferrée.
Fin avril/début mai 57, l'escadron présente un char M24 et un half-track au sein du stand Gie à la foire-exposition de Rennes.
Le 13 mai 1958, l'escadron est déplacé à Paris depuis trois semaines (d'abord cantonné caserne Mortier, il a ensuite été transféré sur la caserne Guynemer à Rueil-Malmaison). Ses chars sont bien sûrs restés à Vitré : il fût question de les faire monter sur Paris mais l'ordre ne sera pas donné pour les escadrons de province.
En novembre 58, l'unité tire à la mitrailleuse de bord de 7,62 au camp voisin de la lande d'Ouée (35). En 64, quelques gendarmes de l'unité participent à des écoles à feu anti-aériennes à Biscarosse (40). En octobre/novembre 64, deux chars M24, ainsi qu'une jeep et un Dodge 4x4 et leurs équipages, sont prêtés, à titre payant pour l'Arme, à une société cinématographique pour le tournage d'un film à Ste-Mère Eglise (50).

Dans le cadre de la réorganisation citée plus haut, l'escadron 1/3 devient le 2/8 en juillet 67 et reverse ses cinq chars, devenant un escadron traditionnel avec le 1er peloton sur half-track. Transféré sur Rennes en 74, il percevra ensuite de nouveaux blindés, les VBRG en 75 qui prennent des noms celtes : Don, Goffanon, Taranis et Bélénos.
Ils seront reversés au GBGM au début des années 2000, et l'escadron de Rennes ex-Vitré sera dissous en 2011...

- Une vue du peloton chars caserne la Trémoille à Vitré (35)
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- Jeep, moto BMW, chars Chaffee M24, half-track et camion SImca en présentation dans la cour de la caserne la Trémoille à Vitré
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pmo a écrit:

Sitôt dit, sitôt fait !
(merci !)


Bonjour ;

je confirme pour les escadrons de Pamiers et Vitré (certain) et Thionville me semble probable. Il me semble avoir entendu parler de ces blindés à Bourgoin-Jallieu, Macon ou Beaune, sans certitude.
De l'après-guerre à 1967 (création des circonscriptions régionales de Gie regroupant la GD et la GM sous le commandement du même chef de corps), il existait un escadron de ce type, appelé "mixte-chars", par Légion de Gendarmerie Mobile provinciale, donc par CRGN. Un seul peloton, le premier, est équipé de chars au nombre de 5.

Feu mon Père ayant servi à l'escadron 1/3 puis 2/8 de Vitré (35), je connais bien cette unité, dont j'ai rédigé l'historique complet dans un ouvrage de 200 pages, malheureusement épuisé ce jour.
Vitré perçoit ses cinq chars en 1951 à l'ERGM de Vannes (56) : ils sont baptisés Hercule, Hérode (références mythologique et historique), Heaume (ancienne coiffure de chevalerie figurant sur l'insigne de l'Arme), le Hardy (officier de cavalerie de l'armée napoléonnienne), et Héros XII (nom d'un mythique cheval d'obstacles de l'entre-deux-guerres).

Auparavant, un officier et quelques sous-officiers ont suivi une période d'instruction de 3 semaines à l'école de l''Arme Blindée/Cavalerie de Saumur. Un terrain jouxtant la caserne la Trémoille à Vitré est dévolu à l'entrainement de ces blindés. Un mois après la perception des chars, une seconde formation est organisée pour une petite dizaine de militaires de l'escadron à Frankenthal au sein des Forces Françaises en Allemagne.
En octobre 51, le peloton blindé effectue des tirs à bord des M24 sur le site de Penthièvre dans le Morbihan.
En 52, l'escadron organise à résidence une séance de permis de conduire char : les 22 candidats sont tous reçus. L'entretien léger des chars est effectué à résidence, l'entretien semestriel est assuré par l'ERGM de Rennes/Bruz, et l'entretien lourd est effectué à l'ERGM de Gien (45) avec convoyage par voie ferrée.
Fin avril/début mai 57, l'escadron présente un char M24 et un half-track au sein du stand Gie à la foire-exposition de Rennes.
Le 13 mai 1958, l'escadron est déplacé à Paris depuis trois semaines (d'abord cantonné caserne Mortier, il a ensuite été transféré sur la caserne Guynemer à Rueil-Malmaison). Ses chars sont bien sûrs restés à Vitré : il fût question de les faire monter sur Paris mais l'ordre ne sera pas donné pour les escadrons de province.
En novembre 58, l'unité tire à la mitrailleuse de bord de 7,62 au camp voisin de la lande d'Ouée (35). En 64, quelques gendarmes de l'unité participent à des écoles à feu anti-aériennes à Biscarosse (40). En octobre/novembre 64, deux chars M24, ainsi qu'une jeep et un Dodge 4x4 et leurs équipages, sont prêtés, à titre payant pour l'Arme, à une société cinématographique pour le tournage d'un film à Ste-Mère Eglise (50).

Dans le cadre de la réorganisation citée plus haut, l'escadron 1/3 devient le 2/8 en juillet 67 et reverse ses cinq chars, devenant un escadron traditionnel avec le 1er peloton sur half-track. Transféré sur Rennes en 74, il percevra ensuite de nouveaux blindés, les VBRG en 75 qui prennent des noms celtes : Don, Goffanon, Taranis et Bélénos.
Ils seront reversés au GBGM au début des années 2000, et l'escadron de Rennes ex-Vitré sera dissous en 2011...

Thionville et Orange semblent acquis ainsi qu'une unité basée en Tunisie

Autant je comprends la doctrine d'emploi dans la DOT des escadrons mixtes AML et VB autant j'ai du mal à percevoir l'intérêt d'un peloton de char par CRG dans les années 50/60.

Moi aussi.

C'est assez vrai avec notre regard d'aujourdhui. Il en était peut-être différemment à l'époque.
Voici quelques pistes de réflexion historique (je n'évoque pas l'éventualité de l'emploi en MO "insurrectionnel" mais le côté tactique uniquement).
Dans ces années 50/60, le caractère militaire de l'Arme est omniprésent, notamment en Mobile. La seconde guerre mondiale n'est pas loin et on connait les conflits d'Indo et d'AFN (en AFN, les missions de MO ne débutent quasiment qu'en 58 ; auparavant, les escadrons assuraient quasi-uniquement des missions militaires : ouverture de route, escortes, contrôle de zône, etc...). Les liens avec l'Armée sont forts, notamment avec l'armée de terre : les gendarmes mobiles encadrent non seulement les préparations militaires, mais aussi les "classes" des appelés du contingent dans leurs régiments respectifs à proximité de leurs résidences (cas notamment des candidats à l'avancement). L'Arme ne forme presque pas de spécialistes dans les domaines mili (armement, automobile, transmissions, etc) et délègue à l'armée de terre. De même, certaines épreuves tactiques des examens aux brevets d'Arme (combat blindé, tir sur char M24...) sont confiées à des examinateurs des corps de troupe. N'oublions pas enfin que même les officiers sortis de St-Cyr transitent par l'armée de terre avant l'entrée en Gie.
De plus, à cette époque, la guerre froide bat son plein avec un ennemi conventionnel désigné, l'URSS et ses satellites dans le pacte de Varsovie. Qui plus est, la France est toujours intégrée dans le dispositif militaire de l'OTAN. La DIT (on disait cela à l'époque, la Défense Intérieure du Territoire), est donc alors particulièrement d'actualité : elle concerne, non seulement des réservistes, mais de nombreux régiments d'active, et la Gendarmerie entre autres. Des manoeuvres nationales et régionales sont très fréquemment organisées (l'état Azur auquel nous appartenons face à l'ennemi Carmin !) et les escadrons y sont toujours associés (cela représente, avec l'instruction, leur activité principale quant ils sont à la résidence, car la notion de renfort à la GD n'existe pas alors, si ce n'est quelques services ponctuels de police de la route).
La hiérarchie de l'Arme voulait sans doute conserver des descendants de l'épopée blindée du 45ème bataillon de chars de la Gendarmerie dans les Ardennes !

Pour compléter sur les chars M24, voici les noms de baptême de ceux de Pamiers : Trombe, Tempête, Tramontane, Typhon, Tornade (lettre T et référence climatique). A Vitré, c'était la lettre H et une référence historique. On peut penser qu'il y avait une telle logique au sein de chaque unité mixte-chars.

Le Chaffee était il bien adapté à cet emploi ?
L'AML ,le Halftrack et le mortier de 81 étaient beaucoup plus adaptés (c'est mon avis).

Je suis plutôt d'accord, d'autant plus que l'entretien de ces chars était complexe (et les blindés étaient disséminés sur le territoire national) et la formation des équipages chronophage et donc souvent peu ou mal effectuée.