Je cite ce témoignage poignant lu sous une vidéo :
"En 1995,je commençais tout juste ma carrière de monteur vidéo. Ce jour d'avril, je travaillais pour une émission de news. Un urgent tombe à la rédaction, on apprend qu'un casque bleu vient de se faire tuer. Une journaliste vient dans ma salle de montage, elle a les images...je vois un homme se faire abattre. Aucune chance pour lui. A l'image personne ne semble comprendre ce qui se passe. Après un instant, le caméraman semble avoir compris, il se précipite vers la victime, il filme. On entend un autre casque bleu "Eric ? Eric ?". Le cameraman zoome sur le visage en gros plan. Je vois cet homme agonisant en train de mourir. Je suis tétanisé. La journaliste me dit de me dépêcher et je lui explique que je ne peux pas. Ce n'était même pas une histoire de déontologie ou je ne sais quoi, mais j'avais la nausée, j'étais horrifié, j'avais envie de pleurer. J'ai fini par faire exactement ce que l'on me demandait. Encore aujourd'hui je revois dans ma tête cette scène affreuse. Je la cite comme exemple auprès des stagiaires monteurs pour leur expliquer que cet homme est mort des dizaines de fois aux yeux de ses proches. A chaque fois, l'émotion revient. Ce soldat, un inconnu pour moi, m'aura marqué pour le reste de ma vie."
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"Pour la France et de bon coeur"
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