Les Etats-Unis assurent qu'une enquête est en cours après le massacre de 16 Afghans par un militaire américainLes Etats-Unis, Barack Obama et son secrétaire à la Défense Leon Panetta en tête, ont assuré dimanche au président afghan Hamid Karzaï qu'une enquête était en cours pour déterminer les circonstances du massacre de seize Afghans par un soldat américain.
WASHINGTON (AFP) - Les Etats-Unis, Barack Obama et son secrétaire à la Défense Leon Panetta en tête, ont assuré dimanche au président afghan Hamid Karzaï qu'une enquête était en cours pour déterminer les circonstances du massacre de seize Afghans par un soldat américain.
Le président américain s'est entretenu au téléphone avec son homologue afghan et a "présenté ses condoléances au peuple d'Afghanistan" pour ce massacre survenu dans la province méridionale de Kandahar, bastion des talibans.
Selon la Maison Blanche, auprès de M. Karzaï, Barack Obama a "souligné l'engagement de son administration à établir les faits aussi vite que possible et à faire rendre des comptes à toute personne ayant une responsabilité" dans ce massacre.
Auparavant, le président américain avait qualifié cet événement de "tragique et consternant" dans un communiqué.
Selon les premiers éléments relatés par un responsable occidental, vers 3H00 du matin (samedi à 22H30 GMT), "un soldat est sorti de sa base et il s'est mis à tirer. (Puis) il est rentré dans son bureau et a été placé en détention".
Un journaliste de l'AFP a compté seize victimes, dont des enfants, des femmes et des personnes âgées.
Tout comme le président américain, le chef du Pentagone Leon Panetta a parlé avec Hamid Karzaï. Il l'a assuré qu'une "enquête est en cours".
"Nous ne ferons l'économie d'aucun effort pour établir les faits aussi vite que possible, et nous ferons en sorte que toute personne responsable de cette violence soit pleinement poursuivie dans le cadre de la loi", a encore expliqué M. Panetta.
Ces propos font écho à ceux du général américain John Allen, chef de l'Isaf, la force armée de l'Otan en Afghanistan, qui avait réagi un peu plus tôt.
"Je m'engage auprès du peuple d'Afghanistan à ce qu'une enquête rapide et approfondie soit menée", avait-il dit dans un communiqué.
Cette fusillade est une catastrophe pour l'Otan et ses troupes, déjà visées de plus en plus régulièrement par des "tirs amis" de soldats afghans qu'elles forment, ce qui a plombé la confiance entre les deux camps.
La situation, déjà extrêmement tendue, risque encore de s'aggraver, des représailles étant attendues.
Six militaires américains ont été abattus par leurs collègues afghans entre le 23 février et le 1er mars, après l'incinération d'exemplaires du Coran dans la base militaire américaine de Bagram et les très violentes manifestations antiaméricaines qui ont suivi --au lourd bilan de 30 morts et 200 blessés.
Aux Etats-Unis, le massacre de dimanche a relancé le débat sur le départ des troupes américaines, prévu en 2014.
La mission américaine pourrait tout à fait se révéler "impossible à accomplir", a ainsi estimé Newt Gingrich, candidat à l'investiture républicaine pour la présidentielle, lors d'une interview sur la chaîne Fox News dimanche.
A l'inverse, Harry Reid, chef de la majorité démocrate au Sénat, a défendu le calendrier du président Obama. "Nous sommes sur la bonne voie pour partir d'Afghanistan aussi vite que nous le pouvons", a-t-il dit sur CNN.
2012 AFP
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]C'est de plus en plus tendu là-bas ... quel bourbier ...