Fouga Magister Aller à : Navigation, rechercher Fouga CM 170 Magister
Fouga Magister CM-170R d'entraînement de l'armée de l'air belge. Constructeur Aerospatiale-Potez Rôle Avion d'entraînement et d'attaque au sol Premier vol 23 juillet 1952 Mise en service 1962 Nombre construit 1 009 Équipage 1 élève + 1 instructeur Motorisation Moteur Turboméca Marboré II ou Marboré VI Nombre 2 Type turboréacteur sans postcombustion Poussée unitaire 392 kgp ou 480 kgp Dimensions
Envergure 12,12 m Longueur 10,06 m Hauteur 2,80 m Surface alaire 17,30 m² Masses À vide 2 150 kg Maximale 3 200 kg Performances Vitesse maximale 715 km/h (Mach 0,7) Plafond 11 000 m Vitesse ascensionnelle 1 020 m/min Rayon d'action 925 km Armement Interne 2 mitrailleuses de 7,62 mm Externe bombes ou roquettes modifier L'Aérospatiale-Potez-Fouga CM170 Magister est un avion à réaction conçu en France au début des années 1950, et initialement destiné à l'entraînement des pilotes militaires. Reconnaissable à son empennage arrière en « V » (dit « papillon »), il a été fabriqué à un millier d'exemplaires et utilisé par une vingtaine de pays. De nombreux exemplaires sont toujours en service de nos jours. Grâce à ses capacités, le Fouga Magister a été adopté comme avion de voltige de plusieurs patrouilles acrobatiques, dont la fameuse Patrouille de France qui l'a utilisé pendant 24 ans (de 1956 à 1980).
Histoire
Le Fouga Magister a été conçu au tout début des années 1950, pour répondre à une demande de l'Armée de l'air française. Deux prototypes furent réalisés : le premier avec l'empennage en « V » et le second avec un empennage classique. Malgré le crash du prototype en « V », cette formule aérodynamique fut retenue pour les exemplaires de série. La production démarra en 1953, l'Armée de l'air ayant commandé 5 avions de pré-série et 95 de série. En 1954, le Fouga Magister est retenu par l'OTAN comme avion à réaction d'entraînement de base. Les commandes affluent alors de plusieurs pays, et une production sous licence est lancée en Allemagne, Israël et Finlande. Au total, 929 exemplaires seront construits, dont certains sont toujours en service cinquante ans plus tard. Une version modifiée pour l'Aéronavale française a été développée à partir de 1954 : le CM175 Zéphyr, qui fit son premier vol le 31 juillet 1956. Elle est équipée d'une crosse d'appontage, d'une verrière coulissante et d'un train d'atterrissage renforcé, afin d'entraîner les pilotes de l'aéronavale à l'atterrissage et au décollage depuis un porte-avions. À la fin des années 1970, une version améliorée désignée Fouga 90 fut proposée. Elle disposait d'un poste de pilotage largement modifié, de sièges éjectables et de réacteurs plus puissants (des Turboméca Astafan IIG de 690 kgp dans un premier temps, mais des Astafan IVG de 775 kgp étaient également envisagés). Le prototype fit son premier vol le 20 août 1978 mais aucune commande ne fut enregistrée et l'avion ne fut jamais construit en série.
Carrière[modifier]
En France, le Fouga Magister est mis en service en 1956 et les livraisons se poursuivent jusqu'en 1969. L'avion est utilisé pour l'entraînement mais aussi comme avion de liaison. Progressivement remplacé à partir de 1984, le Fouga est définitivement retiré du service en 1996. De son côté, la marine française a reçu 28 Zéphir entre mai 1959 et octobre 1960, et réforma les derniers exemplaires en 1994. En Allemagne, le Fouga Magister fut construit sous licence par Flugzeug-Union-Süd (fusion des constructeurs Messerschmitt et Heinkel). Les 22 premiers exemplaires sont assemblés à partir de pièces fournies par Potez, les autres intégralement construits sur place. Les livraisons à l'armée de l'air allemande se font de 1958 à 1961. La Belgique reçut 45 Fouga Magister entre janvier 1960 et janvier 1961, dont une partie devait initialement être basée au Congo belge. Ils furent utilisés pour l'entraînement jusqu'à l'arrivée de l'Alpha Jet au début des années 1980. Une partie des avions furent alors vendus d'occasion, seuls une vingtaine étant conservés pour des missions de liaison et pour permettre aux pilotes en état-major de faire leur quota annuel d'heures de vol. En 2006, il ne restait cependant plus que 6 Fouga en état de vol et l'avion a finalement été officiellement retiré du service en septembre 2007. En Israël, le Fouga Magister est désigné Tzukit. 80 exemplaires furent construits localement, dont une quinzaine à partir de pièces fournies par Potez. Les livraisons commencent en 1960. En 1967, juste avant la guerre des Six Jours, les avions furent armés et équipés de sièges éjectables. Ils reprirent ensuite leur mission initiale d'entraînement. Au début des années 1980, des signes de fatigue de la structure furent détectés et un programme de révision et de modernisation dut être lancé. Confié à Israel Aircraft Industries, il se déroula de 1983 à 1986.
Engagements
La Belgique a engagé ses Fouga Magister durant l'été 1960, pour des missions d'appui et d'attaque lors de la crise congolaise au moment de l'indépendance du Congo. Ils étaient basés à Kamina au Katanga. Israël a engagé ses Fouga Magister pour des missions d'attaque pendant la guerre des Six Jours (1967). Sept avions ont été perdus pendant ce conflit. Pendant la Guerre des sables en 1963, le Maroc a engagé ses Fouga Magister dans des missions d'attaque contre l'armée algérienne.