- mr le comte a écrit:
- bonjour à tous,
la guerre du golfe n'en finit pas de soulever des interrrogations quant au fameux "syndrome de la guerre du golfe". Le journal "le parisien" a publié un article sur ce sujet qui m"a quelque peu interpellé pas sur le fond mais sur la forme : on emploie le conditionnel quand à l'utilisation de munitions à l'uranium appauvri par des amx 10 rc. L'info viendrait d'un colonel commandant le 2e RIMA, malheureusement j'ai oublié son nom et c'est écrit de façon sybilline (ce colonel était il le chef du corps du 2e rima à l'époque ?). L'on parle égalelement de la découverte de bons de destructions d'archives de l'armée de l'air (quel rapport avec les munitions à l'uranium appauvri etc...
Le but de mon post n'est pas de créer une polémique mais d'avoir plus d'infos sur ce sujet trés douloureux et sensible...
cordialeement
Bonjour,
Sujet sensible ou sujet ou personne ne veut en parler par ce que ça gêne ?
Moi je dirais que ça gêne un peut comme pour le "Syndrome des Balkans" ou le "syndrôme du Golfe", mort de soldats, leucémies et armes à uranium appauvri, à lire pour ceux que ça intéressent :
Syndrome des Balkans :
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Syndrôme du Golfe :
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Cet article m'a touché à l'époque de sa sortie ...
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Putain de pilule Virgyl contre le sommeil, putain de pilule pyridostigmine, et leur putain de vaccins ....
"Sébastien demande à nouveau l'ardoise blanche aux lettres bleu outremer. Le doigt traînant sur chaque lettre, jusqu'à la bonne, il écrit méthodiquement, sans aucune faute "p-y-r-i... dostigmine". Oui, il a bien pris, sur ordre de ses supérieurs, les cachets, antidote à l'arme chimique. Un médicament alors non autorisé est donné à 9 000 soldats français, selon les aveux tardifs du général Roquejoffre à l'Assemblée Nationale, devant la mission d'information parlementaire sur le syndrome du Golfe (désormais élargi aux Balkans)"
Syndrome du Golfe: les aveux du général
Michel Roquejoffre reconnaît qu'un médicament fut administré aux soldats.
Par MERCHET JEAN-DOMINIQUE
Durant la guerre du Golfe, les militaires français de la division Daguet ont bien reçu l'ordre de prendre un médicament contre d'éventuelles attaques chimiques. Niée par les autorités civiles et militaires, l'existence de cet ordre a été confirmée mardi soir par le général Michel Roquejoffre. L'ancien commandant des forces françaises dans le Golfe (1990-1991), aujourd'hui à la retraite, était la première personnalité auditionnée par la mission parlementaire d'information sur le syndrome de la guerre du Golfe, présidée par le député (PS) Bernard Cazeneuve.
Menace réelle. «L'ordre de prendre le prétraitement a été donné le 23 février 1991, à la veille de l'offensive terrestre, par le général qui commandait la division Daguet», a expliqué Michel Roquejoffre aux députés. Il désigne ainsi explicitement le général Bernard Janvier, que l'on retrouvera plus tard à la tête des Casques bleus en Bosnie au moment du massacre de Srebrenica. Les deux hommes ne s'apprécient guère, mais le général Roquejoffre couvre aujourd'hui celui qui était alors sous ses ordres : «C'était une bonne décision», juge-t-il. «Notre devoir était de protéger les troupes contre la menace chimique», ajoute-t-il. La menace était alors bien réelle, l'Irak ayant fait un large usage de ces armes chimiques contre l'Iran de 1980 à 1988.
Le «prétraitement», mis au point par le Service de santé des armées, consistait à prendre un cachet de pyridostigmine toutes les huit heures, soit 90 milligrammes par jour. Ce médicament est censé bloquer les effets des gaz neurotoxiques sur l'organisme. Mais il est accusé par l'association Avigolfe, qui regroupe des anciens combattants malades, d'être une des causes du «syndrome». La pyridostigmine est un médicament connu dans le civil sous le nom de Mestinon. Depuis 1954, il est utilisé pour traiter les myasthénies (fatigues musculaires) et les atonies intestinales (constipations graves).
Le général Roquejoffre a été moins précis quant à la durée de ce «prétraitement» : «Trois ou quatre jours», croit-il se souvenir. Même flou sur le nombre de soldats concernés : «environ 9 000» sur les 14 708 militaires français présents en Arabie Saoudite le 23 février. «A ma connaissance, l'ordre n'a été donné qu'à la division terrestre», ajoute-t-il.
Les explications de Michel Roquejoffre sont en contradiction totale avec ce qu'affirment jusqu'à présent les autorités. Le 30 août dernier, le ministre de la Défense Alain Richard expliquait encore dans le Figaro que les militaires français «n'ont pas reçu d'antidote préventif aux armes chimiques alors qu'un début de consensus se dégage pour dire que ces produits étaient dangereux». Alain Richard mettait de l'eau dans son vin dès le 13 septembre, en reconnaissant pour la première fois que des traitements avaient été ordonnés, mais «uniquement à l'occasion d'alertes clairement identifiées ou pour certaines unités, sur une très courte durée au moment de l'offensive terrestre». Dans le numéro d'octobre de Terre magazine, le mensuel de l'armée de terre, un médecin-général du Service de santé indique finalement que, «spontanément ou sur ordre de leurs cadres, certains militaires ont pris ces comprimés au moment de l'attaque terrestre». Afin de dissiper cette opacité toute militaire, la mission parlementaire souhaite désormais se faire communiquer les ordres écrits de l'époque, même si ceux-ci sont classés «secret défense».
Uranium appauvri. Autre sujet de polémique : l'utilisation de munitions à base d'uranium appauvri (Libération du 15 juin), également soupçonnée d'être l'une des causes du syndrome. «Avez-vous informé vos soldats que l'aviation américaine utilisait des obus à l'uranium appauvri ? Qu'avez-vous fait pour les protéger ?», a demandé la députée Michèle Rivasi au général Roquejoffre. «Je ne l'ai appris qu'après, a affirmé l'officier. Les Américains n'ont jamais attiré mon attention sur le danger qu'il y aurait à être au contact de cette munition. Je pense que s'il y avait eu un risque, nous en aurions parlé.»
Les troupes françaises étaient alors placées sous «contrôle opérationnel» des forces américaines. Et ce sont des avions A10 de l'US Air Force qui réalisaient les missions d'appui-feu rapprochées pour le compte de la division Daguet. Ces appareils tiraient des obus de 30 mm à l'uranium appauvri «à un ou deux kilomètres devant nos lignes», a précisé le général Roquejoffre.
Source :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]«Etablir des responsabilités, définir des réparations»
Elle a été la première en France à se préoccuper des militaires malades à la suite de leur participation à la guerre du Golfe, puis des Balkans. Christine Abdelkrim-Delanne, présidente de l'association Avigolfe, vient de publier la Sale guerre propre (Libération du 31 janvier). Elle répond à nos questions.
L'uranium appauvri est-il la seule cause de ce que l'on appelle le «syndrome du Golfe et des Balkans»?
Non, même si dans le cas des Balkans cela semble être le plus probable. Mais l'uranium appauvri (UA) ne doit pas nous faire oublier les autres toxicités. Il serait regrettable de réduire les recherches à un seul facteur, l'uranium, et une seule guerre, les Balkans. Car la guerre contre l'Irak fut un conflit total, beaucoup plus destructeur avec de nombreuses pollutions chimiques très spécifiques. Certes, les militaires français qui étaient à la tête de la division Daguet ont pénétré dans des secteurs qui avaient été bombardés avec des munitions à l'uranium appauvri. Il faut dénoncer l'emploi de ces armes, mais n'occultons pas le reste.
Le reste?
Ce sont par exemple les problèmes de vaccination, la prise de cachet de pyridostigmine un médicament censé protéger contre les attaques chimiques ou encore la pollution avec les incendies des puits de pétrole. Ou une combinaison de plusieurs de ces facteurs. Il faut conduire aujourd'hui des recherches très précises sur toutes ces questions.
Alors, pourquoi parle-t-on tant de l'uranium?
Parce qu'au moment où les premiers vétérans américains du Golfe sont tombés malades, vers 1993-94, on a découvert que des munitions à l'uranium avaient été utilisées soit environ 300 tonnes. Et, à l'époque, on ne connaissait pas les autres facteurs.
Croyez-vous que les malades puissent être des victimes de ce que les psychiatres appellent le «stress posttraumatique»?
Il existe des cas, mais ce n'est pas un facteur premier. Des jeunes soldats ont dû être rapatriés parce qu'ils ne tenaient pas le coup. Il ne faut pourtant pas oublier qu'il y a eu des toxicités majeures qui n'ont rien à voir avec le stress.
Combien avez-vous recensé de cas, depuis la création de votre association en juin 2000?
Entre 190 et 200 personnes ont envoyé des réponses précises à notre questionnaire. Nous avons eu 340 contacts. Nous avons constaté entre 18 et 20 décès.
Tous du Golfe?
Non, nous avons dix cas d'anciens des Balkans et déjà deux décès.
Ce n'est pas un bilan exhaustif sur les 24 000 militaires français qui sont allés dans le Golfe et les 80 000 dans les Balkans...
Bien entendu, on ne sait pas tout. C'est pourquoi nous demandons un recensement précis de tous ces militaires et des quelques civils qui les ont accompagnés, comme les techniciens de Thomson. Il faut savoir qui est mort et qui est malade. La plupart des personnes concernées ont quitté l'armée. S'ils sont malades, ils se font soigner dans les hôpitaux civils, d'autant qu'ils n'ont plus confiance dans l'institution militaire et ses hôpitaux. Non seulement, il faut un recensement exhaustif, mais nous voulons que cette affaire soit prise en charge par le ministère de la Santé, plutôt que par celui de la Défense.
Pourquoi critiquez-vous sur les travaux de la mission d'information de l'Assemblée nationale?
Parce que la mission a trois trains de retard sur la connaissance des faits. Et que nous demandons une véritable commission d'enquête qui pourrait établir des responsabilités précises et définir des réparations. Il y a aujourd'hui des commissions d'enquête sur de nombreux sujets. Pas sur celui-ci. Pourquoi?.
(1) Christine Abdelkrim-Delanne la Sale guerre propre, Le Cherche Midi éditeur, 98 F.
Source :
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