Dernière cérémonie intime, hier.
Marseillaise et chants militaires ont résonné gravement, hier, dans la cour de la citadelle d'Arras. Le 601e régiment a célébré pour la dernière fois, l'anniversaire de son arme d'appartenance, le Train. Tout un symbole : c'est la dernière cérémonie intime du régiment. Qui aura mis les clés sous la porte le 26 juin. Un air d'adieu dans une citadelle en plein déménagement, lourd à porter par les 730 militaires qui ont reçu leur prochaine affectation.
Ils en avaient gros sur la patate, les militaires du 601e régiment. Hier, lors de la cérémonie du 202e anniversaire du Train, leur arme d'appartenance. dans la cour de la citadelle, La Marseillaise a retenti comme un adieu.
Impossible de ne pas voir le fanion de l'escadron de commandement et de logistique remis par le capitaine Rey à l'escadron d'administration. Impossible de ne pas entendre, dans les rangs, poindre l'inquiétude quant à l'avenir du site... La dissolution du régiment est en ordre de marche. « On avance, symboliquement, vers notre mort », note le colonel Jean-Yves Ami, chef de corps du régiment.
Symboliquement ? Très concrètement, aussi. Officiellement dissout le 31 juillet 2009, le régiment aura mis les clés sous la porte le 26 juin, date de la cérémonie officielle de dissolution. Sept cent trente hommes et femmes à reclasser. Six mille m³ d'ameublements à vider. Tout s'organise. « Dans trois mois, tout doit être net. La région Terre de Metz nous aide. On est en train de reverser le matériel militaire à l'ensemble de l'armée de Terre. Aujourd'hui, 30 % du matériel sont déjà partis. Les régiments intéressés viennent chercher les meubles, le reste est réformé, détruit et ferraillé. », détaille le colonel.
Quant au devenir des hommes du régiment, tous, à l'exception du colonel, ont reçu leurs ordres de mutation.
Où vont nos militaires ?
Un tiers des soldats, « surtout les plus anciens », précise le colonel, restent dans la région, affectés aux régiments de Douai et Lille. Un tiers est nommé dans les autres régiments du train, à Montléry, Auxonne, Toul, Angoulême, Bordeaux... Le tiers restant se disperse un peu partout, dans différents métiers de l'armée de Terre. « Tout est fait pour limiter la casse, explique le colonel. Pour que les gens originaires de la région, qui ont des contraintes familiales, puissent rester. Que les conjoints puissent suivre. » Quant aux militaires en fin de contrat, une centaine ont choisi de quitter l'armée pour se reconvertir dans le civil. Reste une inquiétude : le sort,encore incertain, de quatre civils, sur les trente-quatre que compte la citadelle. •
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