Le 13ème Régiment de Tirailleurs Algérien.
Devise « hirondelle de la mort »
Drapeau du 13ème RTA :
- " Le Matz 1918 " - " Soissonnais 1918" - " L’Ailette 1918
- " Somme - Py 1918 " - " Maroc 1919-1934 " - "Flandres 1940".
Fourragère
:
Médaille militaire
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du 13ème Régiment de Tirailleurs Algérien Constitué le 25 décembre 1914 à Sète avec trois bataillons (2 de tirailleurs algériens et 1 de zouaves) d’active venant du Maroc, Le régiment mixte de zouaves et tirailleurs est dirigé sur Noisy-le-sec. Placé en réserve de la 6e armée, il est affecté provisoirement à la 38e DI est combat sur l’Aine (octobre- novembre).
Le 14 décembre 1914, il devient le 2e régiment mixte de zouaves et tirailleurs (2e RMZT).
Affecté à la 48e DI en février 1915, il combat en Champagne (mars- avril), en Artois (25 mai- 2 juillet) puis de nouveau en Champagne (septembre- octobre).
En 1916, il participe à la défense de Verdun (25 avril- 19mai), combat sur la Somme (27 juillet- 14 septembre) puis passe l’hiver 1916-1917 en Lorraine.
En 1917, il occupe le secteur du mont Cornillet (mai), celui de la Main de Massiges (juin) puis retourne à Verdun, du 20 août au 30 décembre.
En 1918, il combat sur l’Ailette (avril- juin) mais, par suite de ses lourdes pertes, il doit être réorganisé : son bataillon de zouaves est remplacé par un bataillon de tirailleurs. Devenu entièrement Algérien, le 2e RMZT prend alors l’appellation de 13e Régiment de marche de tirailleurs indigènes 1er juillet 1918.
Le 2e RMZT a obtenu une citation à l’Ordre de l’Armée. Son 3e bataillon a été cité deux fois à l’Ordres de l’Armée. Les Allemands lui ont donné – ainsi qu’aux trois autres régiments des 95e et 96e brigades de la 48e DI- le surnom d’ « Hirondelle de la mort ».
Sous sa nouvelle dénomination, le régiment qui compte trois bataillons (un du 5e RTI et deux du 9e RTI) prend part à la bataille du Tardenois (juillet), dans la forêt de Villers-Cotterêts et s’empare de Violaines et Blanzy. Puis c’est l’offensive de l’Ailette (août), l’offensive franco-américaine de Champagne (septembre) dans la région de Tahure. Il pousse jusqu'à l’Aine au nord de Vouziers. Stationné dans la région de Raucourt, il est devant Sedan le 11 novembre 1918.
En quatre mois de front, le 13e RMTI a été cité quatre fois à l’Ordre de l’Armée.
Du 14 décembre 1918 à avril 1919, il participe à l’occupation de l’Allemagne avec la 48e DI et tient la tête de pont de Coblence, à Ems.
Le 24 février 1919, le Général Fayolle attache à la hampe de son drapeau la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire ornée d’une hirondelle symbolique.
Embarqué début avril 1919, le régiment se regroupe à Fès le 14. Son drapeau reçoit maintenant la Médaille du Mérite Chérifien (Dahir du Sultan du 6 août 1919).
Le 1er novembre 1920, le 13e RMTI devient le 13e régiment de tirailleurs algériens. Avec l’apport des 1er et 2e bataillons du 14 RTA de marche, il compte alors cinq bataillons.
En janvier 1921, le IV/14e RTA devient son 6e bataillon.
Jusqu’en 1934, le 13e RTA participe aux opérations de pacification du Maroc. Ses bataillons sont d’abord répartis dans les postes jusqu’au soulèvement de 1925 dans le Rif. Affectés alors à la 35e DI (70e brigade), ils opèrent avec les différents groupes mobiles. En 1934, il est dans le Tadla et un bataillon stationne dans la région d’Agadir.
En décembre, à la fin des opérations au Maroc, il est à Fès (1er et 3e btns) et Taza (2e btn.).
Au cours de ces opérations, le 13e RTA a obtenu cinq citations collectives (croix de guerre des TOE).
A la demande du général Giraud, Gouverneur militaire de Metz, qui l’avait eu sous ses ordres au Maroc, le régiment va tenir garnison en France. Arrivé en juillet 1936, il est affecté à la 2e DINA et s’installe à Metz et à Thionville. Il est remplacé au Maroc par une demi-brigade de marche dont les bataillons sont prélevés sur les 2e, 3e et 9e RTA.
Mis sur pied de guerre à Metz, fin août 1939, le 13e RTA forme, avec le 6e RT (puis le 11e RZ) et le 22e RTA, l’infanterie de la 2e DINA. Il compte trois bataillons de combats ainsi qu’un 21e bataillon (instruction).
D’abord en couverture en Lorraine, dans la région de Longwy puis à l’est de Bouzonville, il occupe le secteur de Tromborn (fin septembre- octobre) et effectue des travaux à Eblange et la forêt d’Ottonville.
Fin octobre, il est mis au repos dans la région de Pont-à-Mousson.
Sur la frontière du Nord, du 18 décembre au 10 mai 1940, il est employé à des travaux défensifs vers Saint-Amand-les-Eaux. Tout en poursuivant son instruction. En décembre, il organise un PA entre Saint Armand et Fresnes.
Le 11 mai, il entre en Belgique (manœuvre Dyle). Il est à Wavre, devant Bierges, et organise défensivement la rive ouest de la Dyle. Attaqué à partir du 14, le régiment subit des pertes sévères au pont de Limal (15 mai). Replié en direction de Waterloo, sur Lasne, il entreprend la défense du canal de Charleroi, vers Ath. Il tient la rive gauche de l’Escaut le 19 mai, entre le fort de Maulde et Hergnies, arrive à Filnes-les-Rûches.
Amalgamé à des éléments du 22 RTA il continue son repli sur Loos, défend Haubourdin (27-28 mai) et tente une percée vers Cassel, Bray-dunes et Poperinge. Les rescapés rejoignent Dunkerque (camps des Dunes) et embarquent sur trois cargos pour Folkestone le 30. Revenus par Brest et Cherbourg, ils se regroupent à Bernay le 8 juin, et entrent dans la composition du I/27e RTA de la 1re DLINA. Ils seront fait prisonniers le 18, prés de Falaise. Le 13e RTA, commandé par le colonel Sevez, est dissous le 14 juin 1940.
Son drapeau portera désormais les inscriptions :
• Le Matz 1918
• Soissonnais 1918
• Somme-Py 1918
• Maroc 1919-1934
• Flandres 1940
Le 13e RTA sera reconstitué le 5 février 1941 en Algérie, à Maison Carrée, pour quelques semaines car il devient le 5e RTA le 1er mars suivant.
Recrée le 1er septembre 1953 en Allemagne avec les éléments du 7e RTA qui ne sont pas partis en Indochine, le 13e RTA remplace ce régiment à Coblence. Il est affecté à la 3e DI
D’abord à deux bataillons, il est porté le 1er décembre 1953 à trois plus un bataillon de commandements après avoir reçu les personnels nord-africains provenant des troupes stationnées en Autriche évacuée.
Son drapeau ayant été brûlé en 1940, il reçoit son nouveau drapeau le 20 février 1954.
A partir de 1957, le régiment tient garnison à Landau et Neustadt. Il effectue ses manœuvres aux camps de Daaden, Munsingen et Stetten.
A partir de 1958, le régiment se motorise et devient le 13e régiment de tirailleurs le 1er novembre 1958.
Il est organisé en avril 1960 : le 1er bataillon devient le 16e régiment de Tirailleurs puis 16e Groupement de Chasseurs à Pied. Les deux autres bataillons forment le nouveau régiment mécanisé à deux Etats-majors Tactiques, soit six compagnies de combats, une CCS, une CA et un groupement d’instruction. Doté de véhicules Unimog, il est affecté à la 11e brigade mécanisée (1re division)