Des hélicoptères en rotation au-dessus de la ville, des blindés en patrouille, des soldats en action : Saint-Quentin a été le théâtre d'un vaste exercice militaire mercredi. Sous les yeux ébahis des passants.
Il y avait ceux qui croyaient à la visite politique surprise, comme ce jeune passant devant Auchan : « C'est quoi ça ? Il y a un ministre qui vient au moins ? ». Ou cette petite fille, qui demande en ville si « le monsieur fait la guerre ». Ou encore ce cadre croyant à « une opération de la gendarmerie au-dessus de la ZUP ». Las ! C'était en fait l'opération « Laon 09 », un vaste exercice du 3e Régiment d'hélicoptères de combat (RHC) basé dans la Meuse (55) organisé hier entre 15 h 30 et 16 heures au-dessus de la ville de Saint-Quentin. Quatre appareils et deux véhicules blindés au moins ont pu être aperçus, notamment autour de la zone commerciale de Fayet.
Le scénario de l'exercice : des ressortissants sont en danger en zone hostile et il est nécessaire de les évacuer au plus vite. Pour cela, il faut faire décoller des hélicoptères, certains pour aller récupérer les victimes d'autres pour agir en appui, et, au sol, assurer des escortes par véhicules blindés. « Cet exercice est fait essentiellement pour nos pilotes. C'est exactement le genre de mission qu'ils sont amenés à faire en zone de guerre », explique le lieutenant Flora Cantin, du 3e RHC.
Une demi-heure plus tard, plus aucun soldat n'était visible sur le Saint-Quentinois ni aucun hélico dans le ciel. « L'exercice a duré peu de temps car en situation réelle il faut agir très vite », formule le lieutenant Cantin. Pour cette opération d'exercices, qui doit durer
jusqu'à vendredi, le RHC a élu domicile au 1er Rama, à Laon, et se déplace selon les types d'entraînement proposé par le commandement. Avec un vrai enjeu : en avril, les militaires du 3e RHC décollent pour des missions au Tchad et en Afghanistan. Autrement plus dangereuses.