3ème R Mat

Muret. Le 3e Rmat sort gagnant de la réforme.
Carte militaire. Le colonel Baldi s'est exprimé sur « la nouvelle donne » du 3e régiment du matériel.



DDMC'est un chef de corps serein et optimiste pour l'avenir du 3e Rmat qui nous a expliqué les incidences pour son régiment de la réforme de la carte militaire. Le colonel Philippe-César Baldi assistait d'ailleurs à Paris aux différentes conférences animées par le premier ministre, puis par le ministre de la défense et le chef d'État-major des armées.

En jargon sportif, le 3e Rmat est gagnant. Plus concrètement, il pérennise son implantation centrale à Muret. C'est ce qu'a expliqué le chef de corps. Auparavant, il a dressé un état des lieux au 1er août 2008.

Une compagnie de parachutistes basée à Balma et Pradères rejoint Muret par la volonté d'y regrouper les forces vives au béret rouge ; soit une centaine de militaires. Le régiment compte également une section de mécaniciens (25 soldats) à Brive au sein du 126e RI et deux sections (50 soldats) à Tarbes assurant le soutien matériel des deux régiments tarbais. Un groupe de 15 hommes est affecté à Pau, en assistance du 5e régiment d'hélicoptères de combat.

Et puis reste la 5e compagnie de Sedzère (proche de Pau), qui gère le dépôt de munitions pour tout le quart sud-ouest de la France.

En « ordre de bataille », le régiment compte 550 militaires et 232 personnels civils dont 430 soldats et 190 civils à Muret.

Voila pour les forces en présence.

Qu'en est-il de la réforme de la carte militaire ?

Elle tient en deux phases : regroupement de personnels sur Muret et extension des responsabilités de l'état-major du régiment.

quatre sites
La phase de regroupement qui s'étalera jusqu'en 2010-2012 ramènera sur Muret les détachements de Brive, Pau et Tarbes, soit l'équivalent d'une compagnie ; environ 80 personnels et leur famille. Parallèlement l'état-major du 3e Rmat, sous l'autorité du chef de corps, prend sous contrôle le détachement de Vayres, dans la banlieue bordelaise ; ce qui apporte au régiment la maîtrise de la technologie de l'électronique et de l'armement.

D'autre part, la responsabilité de la cellule maintenance automatique des parachutes, basée à la 11e BSMAT de Montauban qui disparaît, incombera au 3e Rmat de Muret.160 militaires et 128 civils sont maintenus sur le site montalbanais, mais dépendent de Muret.

« À terme, à l'horizon 2012, l'effectif du régiment muretain totalisera un millier de personnels, répartis sur 4 sites : Muret, Vayres, Montauban, Sedzère » conclut le colonel Baldi.


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interview
Colonel Baldi
- Le régiment est pérennisé à Muret. Cela nécessite des investissements ?

« Certainement ! Quelques-uns sont en cours comme la réfection de la clôture, l'extension de parkings, une nouvelle zone technique. Une tranche de la réhabilitation du mess est encours. Un atelier est en réfection ».

- Vous allez accueillir plus de familles ?

« Oui ; d'ailleurs des contacts solides avec la municipalité sont engagés. Une convention est signée pour l'utilisation des installations sportives. A ce sujet nous sommes en cours d'agrément pour notre salle de sport lui permettant de recevoir du public et d'y accueillir des jeunes du CFA avec qui nous sommes liés par convention. »

- Le quartier va-t-il être baptisé ?

« C'est en bonne voie auprès de nos instances hiérarchiques. Je souhaite qu'il porte le nom de « quartier commandant Montalègre » en hommage à cet officier muretain assassiné en Haute Silésie en 1921.

Le 3 juillet 2009, nous fêterons les 10 ans du régiment et à cette occasion, le quartier pourrait être inauguré, la veille d'un week end portes ouvertes. »

Le 3e Rmat conforte son implantation muretaine
Armée. Le cœur du régiment bat en ville.
Le 3e Régiment du matériel (3eRmat) consolide son implantation sur Muret. C'est la bonne nouvelle qu'annonce son nouveau patron, le colonel Philippe-César Baldi, lors de ses visites de courtoisie aux autorités locales, quelques jours après sa prise de fonction.

Cet officier de 43 ans revient commander le 3e Rmat après y avoir exercé les fonctions de chef du bureau maintenance-opérations-instruction de 2000 à 2002.

Entre temps, il a suivi à distance l'évolution du régiment. « Il a pris du volume avec ses cinq garnisons » dit-il confirmant la position pérenne de Muret et de ses cinq compagnies. Pour le colonel, le grand chantier de son temps de commandement consistera à réussir le déménagement au quartier Marclan des deux compagnies de parachutistes de Balma. On ne rapatrie pas près de trois cents militaires d'un coup de baguette magique. Il faut assurer la logistique et d'ici 2009 la 2e compagnie devrait être installée à Muret aux côtés de la compagnie appro-mixte, de la celle de commandement et services et le groupe maintenance mobilité composé du personnel civil. «La cohésion entre militaitres et civils fait la force de ce régiment, commente le colonel, car même en cas de forte projection des militaires en opérations extérieures, les civils absorbent la charge prioritaire. »

A peine a-t-il pris le pouls de cette « grosse entreprise » d'un millier de personnes que le chef de corps sort déja quelques projets concrets. Il souhaite donner un nom au quartier et baptiser les rues qui se croisent sur ce site militaire. Dans la logique de ses prédécesseurs, le colonel Baldi veut consolider encore plus les liens du régiment avec la ville de Muret et son tissu associatif.

Il souhaite honorer les anciens combattants et organiser au régiment une journée des anciens.

Passionné d'histoire militaire, le colonel Baldi mettra en chantier l'historique du régiment, véritable trait, le troisième axe de son action est tourd'union entre le passé et l'avenir.

C'est pourquoi le troisième axe de son « projet d'entreprise » est tourné vers la jeunesse du bassin muretain. « Bâtir leur esprit citoyen est l'une de nos ambitions » dit-il.


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Un spécialiste de l'électronique
Âgé de 43 ans le colonel Philippe-César Baldi est originaire d'Ajaccio. Il entre à Saint-Cyr en 1984 puis choisit la Cavalerie. Lieutenant, il commande un peloton de blindés au 12e Régiment de Cuirassiers « le régiment du Dauphin. » En 1991 il rejoint l'Arme du matériel. Parallèlement à ses fonctions à la direction du Matériel, il suit un second cursus universitaire et sort diplômé ingénieur de Supelec et avec un DEA de microélectronique.

En 1999, il intègre le collège interarmées de Défense, antichambre d'une carrière d'officier supérieur. En 2002 il est nommé à l'État-major d'Eurofor à Florence puis de 2005 à 2007 à l'État-major interarmes, comme spécialiste des systèmes d'information. Breveté parachutiste et spécialiste du franchissement en blindé, il est chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur. Titulaire de la médaille commémorative « Bosnie » et « Otan » et de la médaille de la défense nationale.