Dimanche 6 juin 2021 à 7:50 - Par Michel Benoît, France Bleu Berry
Il vise plusieurs dizaines de milliers de visiteurs par an : à Bourges, le musée du train et des équipages militaires vient d'emménager dans des locaux plus vastes et plus modernes. Il se situe toujours sur le site des écoles militaires, mais les collections sont autrement mises en valeur.
La salle consacrée à la deuxième guerre mondiale du musée du train et des équipages militaires, de Bourges
Radio France - Michel Benoit
Ce musée retrace sur 500 m2 et dix salles, l'histoire de cette arme, le train, chargée de toute la logistique des armées. Le train a été créé par Napoléon au début du 19 éme siècle, le 26 mars 1807 très précisément. Hygrométrie contrôlée, température constante de 20 °, les collections nous font remonter le temps sur plus de 200 ans.
Le casque du Lieutenant Roimarmier, tué le 18 juin 1940 lors des combats de Gennes-Saumur
Radio France - Michel Benoit
Des armes, des uniformes, quelques tableaux mais aussi des objets personnels de militaires qui ont marqué cette arme du train. Un témoignage poignant, c'est ce casque du Lieutenant Roimarmier, criblé d'impacts d'obus. Le lieutenant Roimarmier était instructeur à l'école du train de Saumur. Il a du affronter avec seulement 2.800 hommes, 40.000 allemands pour les freiner dans leur progression sur la Loire, juste avant la signature de l'armistice de 1940. L'officier sera tué..
Le Lieutenant-Colonel Yannick Krause, conservateur du musée du train et des équipages militaires de Bourges
Radio France - Michel Benoit
Des conquêtes napoléoniennes : " Vous avez là un boulet de canon retrouvé à l'occasion de fouilles en Russie " explique notre guide, le lieutenant Colonel Krause, conservateur du musée. En passant par la guerre de 14, celle de 40, la guerre d'Algérie et l'Indochine pour arriver jusqu'à notre époque : "
La dernière salle est consacrée aux opérations extérieures comme on dit aujourd'hui, mais aussi à l'opération sentinelle. On a par exemple mis un mannequin qui figure l'un de ces soldats qu'on peut rencontrer dans les gares ou dans nos villes pour assurer notre sécurité. " décrit le Lieutenant-Colonel. "
Parmi les pièces que j'affectionne, je citerai ce harnais de chien de traîneau. Il remonte à la première guerre mondiale. Peu de gens le savent, mais l'armée du train a utilisé des traîneaux et leurs chiens pour acheminer du ravitaillement ou évacuer des blessés dans les Vosges, par exemple." Un harnais de chien de traîneau utilisé dans les Vosges pour ravitailler les soldats ou évacuer les blessés durant la première guerre mondiale.
Radio France - Michel Benoit
Seuls dix pour-cent des collections sont exposés et à terme, l'idée est de créer u
n vrai pôle muséal à Bourges : "
On veut créer un espace beaucoup plus vaste où on pourra exposer les véhicules, les canons de gros calibres. On pourra ainsi aller de l'insigne, du bouton, jusqu'au gros véhicule voire jusqu'au missile puisqu'on possède à Bourges un V1 allemand par exemple ou une maquette de missile Pluton." L'armée a déjà investi 1,5 million d'euros pour mettre en valeur ces collections. Et ce n'est donc pas fini.
Ce pôle muséal pourrait aboutir pour 2030. L'entrée du musée du train et des équipages militaires est gratuite. Visite guidée possible pour les groupes, du mercredi au dimanche. (02 48 68 74 50)
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