Trois militaires du 3e régiment d’hélicoptères de combat d’Étain, engagés sur l’opération Barkhane au Mali, ont été rapatriés en France en fin de semaine dernière. Leur Gazelle a été contrainte à un atterrissage d’urgence. Leurs jours ne sont pas en danger. Vingt djihadistes ont été neutralisés lors de l’opération.
Les militaires d’Etain étaient à bord d’un appareil de ce type. Photo RL /Frederic LECOCQ
Fortement engagés sur l’opération Barkhane au Sahel , les militaires lorrains sont lourdement exposés au danger. Trois d’entre eux en ont fait les frais la semaine dernière lors d’une opération contre un groupe armé terroriste. Blessés, ils ont été rapatriés en France en fin de semaine dernière. Gardée secrète, l’information n’a été révélée que ce lundi, par le biais d’un communiqué du ministère des Armées.
Celui-ci ne mentionne pas l’origine géographique des blessés. Selon nos informations, il s’agit de trois éléments du 3e régiment d’hélicoptères de combat d’Étain, en Meuse. Ceux-ci se trouvaient dans un hélicoptère Gazelle qui a dû procéder à « un atterrissage d’urgence. » Le communiqué ne précise pas les raisons de cette manœuvre. Selon le quotidien Ouest-France , « le posé dur de la Gazelle a été provoqué par des tirs au sol. L’appareil n’est pas réparable. » Un appareil de ce type avait déjà été perdu en janvier 2013.
État Islamique au Grand SaharaComme c’est toujours le cas, la gravité de leurs blessures n’a pas été précisée. Le communiqué se veut cependant rassurant. Il précise que leurs jours ne sont pas en danger. Ils ont d’abord été « évacués pour être pris en charge au sein de l’antenne médicale de Gao, puis évacués vers la France par mesure de précaution. »
Ils participaient à une opération aéroportée conjointe contre un groupe armé terroriste de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS). Celle-ci a débuté jeudi 13 juin en fin de soirée, dans le sud du Liptako malien, à proximité du Niger. Cette action, menée en liaison avec les forces armées maliennes (FAMa) a été déclenchée en coordination avec l’armée nigérienne agissant au sud de la frontière, et grâce à ses renseignements. Appuyés par une patrouille d’hélicoptères Tigre et un drone Reaper, les commandos héliportés se sont engagés dans une zone boisée dans la région d’Azabara, afin d’affronter directement le groupe terroriste qui y avait été repéré.
L’appui des Mirage 2000Dans cet engagement qui s’est prolongé pendant la journée du lendemain, les commandos ont bénéficié également de l’appui des Mirage 2000 qui ont procédé à une séquence de frappes sur les positions où l’ennemi s’était retranché, puis du déploiement d’un sous-groupement blindé ainsi que des FAMa. C’est le 14 juin au matin que l’hélicoptère déployé en appui des troupes au sol a été contraint à cet atterrissage d’urgence.
Plus d’une vingtaine de terroristes ont été mis hors de combat grâce à cette opération. Les fouilles qui ont suivi ont permis de saisir une grande quantité de ressources parmi lesquelles plus d’une vingtaine de motos, des moyens d’observation et de communication, ainsi que de l’armement.
Source : l'Est Républicain - édition de Verdun