Dissolution de la BA 112 de Reims

En revanche, la fin de la BA 112 Marin-la-Meslée de Reims est certaine et l’échéance retenue est 2011. Une date qui pourrait être reportée d’un à trois ans si la durée de vie des Mirage qui y sont en résidence est prorogée. Cela reste hypothétique mais il est évident qu’avec la disparition de celle qui était, avant la Seconde Guerre mondiale, la base la plus importante de France, dans un département qui a écrit quelques-unes des plus belles pages de l’histoire de l’aviation est un crève-cœur pour beaucoup et va exiger du gouvernement une aide à la reconversion. Cette fermeture était d’autant plus inévitable que l’anticipation en Haute-Marne de l’arrivée du Rafale avait permis de pérenniser la BA 113 de Saint-Dizier dont les fonctions se trouvent renforcées. La BA 112 accueillera tout de même autour du 25 septembre la présentation nationale commune terre et air des armées françaises

Réunis hier en début d'après-midi pour une conférence de presse exceptionnelle, les élus de Reims, Courcy, Brimont et Bétheny avaient reçu le renfort du président de la chambre de commerce et d'industrie et des conseillers généraux de Bourgogne et Reims-Bétheny. Une belle unanimité que certains diront tardive tant l'avenir de la BA112 a semblé mobiliser peu de personnes ses dernières années. On aurait, en effet, aimé voir tout ce beau monde ensemble avant pour gagner la guerre du maintien de la BA112 à Reims et non pas pour gagner uniquement celle de la restructuration du site une fois l'armée partie. « On peut légitimement nous reprocher de ne pas nous être mobilisés plus tôt », reconnaît Eric Kariger, conseiller général de Bourgogne. « Mais aujourd'hui, il faut agir unis ».
On sentait en tout cas beaucoup d'amertume hier chez plusieurs élus avec en premier lieu un sentiment d'indifférence de la part des plus hautes autorités. « Nous sommes conscients qu'il est nécessaire de réorganiser l'armée », explique Adeline Hazan la maire de Reims et présidente de Reims métropole. « Mais nous en dénonçons la méthode. Il n'y a eu aucune concertation avec les élus concernés. Les maires des villes et villages touchés directement n'ont même pas été alertés officiellement de la fermeture… Cette décision nous paraît d'autant plus injuste qu'elle touche une zone géographique qui a des problèmes démographiques importants ».
La fermeture étant actée, les élus entendent se battre pour obtenir dans un premier temps un délai supplémentaire avant l'échéance finale. « Au départ on nous parlait d'une fin de vie pour le Mirage et la BA 112 à horizon 2012-2013 ou 2014. Là c'est 2011. Il faut absolument gagner du temps afin de pouvoir obtenir les meilleures compensations possibles et organiser la reconversion du site et des personnes civiles qui y travaillent ».
Pour fédérer les actions, une association est en train d'être montée. Elle rassemblera tous les élus et représentants du monde économique concernés par la BA 112. En lui souhaitant d'être plus efficace que ce qui s'est fait jusqu'à présent pour défendre la base aérienne.
G. A.-T.

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3 millions d'euros seulement pour Reims

« Scandaleux, indigne, insuffisant »… Adeline Hazan ne cachait pas sa colère en apprenant hier soir la somme prévue dans le cadre des contrats de redynamisation de site de défense pour compenser l'annonce de la fermeture de la BA112. « On est au courant de rien. Ces trois millions d'euros, c'est vous qui me l'apprenez », indique la maire de Reims et présidente de Reims métropole. « On avait entendu parler de 5 millions. Et même… Ces sommes ne sont pas du tout à la hauteur des conséquences économiques et humaines qu'aura la fermeture de la base. Cela ne justifie que plus la nécessaire mobilisation de tous. »
La pilule est d'autant plus difficile à avaler que rien d'autre n'est pour l'instant prévu pour Reims et son agglomération dans les annonces gouvernementales faites hier. D'autres communes ont pourtant déjà, elles, obtenu des assurances. De là à penser que l'étiquette socialiste de la ville a joué en la défaveur de la cité des Sacres… il y a un pas que beaucoup franchissent en coulisses.
« Le plan national d'aide avancé par le Premier ministre est très loin de correspondre aux enjeux qui vont en découler », déplorent Karine Jarry, conseillère régionale PC, et Cédric Lattuada, vice-président PC de Reims Métropole. « Les 3 millions proposés pour Reims/Bétheny sont ridicules lorsqu'on les compare aux 70 millions d'euros annuels de retombées économiques apportées par la BA 112. Et comment, avec ces si faibles moyens, répondre en si peu de temps, d'ici 2011, à la reconversion de tout un bassin de vie ? »
Beaucoup de questions et peu de réponses pour l'instant…
G. A.-T.

Journal l'Union de Reims de ce jour .

L' échelon liquidateur de cette base finira son triste travail en juin juillet..et ensuite..bienvenue au camps de caravanes...dommage pour moi qui y est passé 14 ans mais il faut se faire raison.Elle n' avait plus raison d' être comme beaucoup de base en France.

La guerre froide est terminée depuis bien longtemps...

Hello,
Le site du 1e Groupe de chasseurs, dissous à Reims en 1992, il devient quoi ? Toujours en friche avec un tas de camés qui narguent la police, comme je l'ai vu en 1998 ?
A+
Léo

toujours triste de voir une base fermé

Nous vivons la même chose pour la base aérienne de Cambrai avec le lot de difficultés pour les communes environnantes et la perte d'infrastructure...

Bien triste pour la fermeture de cette base qui avait un musée intérèssant...
La ba726 de nimes a fermée pour donner place à une école de police et sa piste d'envol est toujours utilisée par des petits avions civils
La base aéronavale de Nimes-Garons a fermée en 2011 pour donner place au 503°RT qui sera rejoind par les canadairs de la securité civile

Bonsoir, la piste de Nimes Courbessac a toujours été un aéroclub, mais nos 2 Broussard l'utilisaient également.