Du 16 au 29 décembre 2018, un détachement du groupement de commandos parachutistes (GCP) de la force Barkhane a mené une opération conjointe de reconnaissance et de sécurisation avec une compagnie des forces spéciales nigériennes à la frontière malo-nigérienne.
Renforcés d’un groupe mortier du groupement tactique désert infanterie, les GCP ont débuté leur reconnaissance depuis Gao en direction du Liptako nigérien. Sur place, une compagnie de forces spéciales nigériennes commandée par le lieutenant Ismaël les attendait. Immédiatement, les chefs de détachements français et nigériens étudient leur future zone d’action et la manœuvre qu’ils souhaitent conduire ensemble.
« Nous devons mettre en place un dispositif d’interdiction et d’interception dynamique » explique le capitaine Vincent. « C’est à cet endroit que des membres de groupes armés terroristes ont été repérés il y a peu de temps. Nous devrons donc être particulièrement attentifs », poursuit-il en montrant la carte à son camarade nigérien.
Le 25 décembre, Français et Nigériens décident d’installer un dispositif de surveillance a proximité d’un point de passage obligé : « Vu la configuration du terrain, il est fort à parier que des terroristes passent par ici », explique le lieutenant des forces armées nigériennes (FAN), fort de sa connaissance du terrain. En fin d’après-midi, une moto se déplaçant à vive allure arrive effectivement à proximité des positions des militaires des deux pays partenaires. Sur la moto, l’un des hommes est armé. A la vue des soldats, il s’arrête et ouvre le feu vers les positions des FAN et des GCP qui ripostent aussitôt. Rapidement, les GCP mettent en place un appui mortier et déclenchent plusieurs tirs dans leur direction. Les soldats nigériens, quant à eux, continuent à riposter face à l’ennemi qui semble vouloir se désengager. Cet échange permet aux GCP de manœuvrer mais, alors qu’ils s’approchent de la position ennemie, un homme armé prend la fuite. En continuant leur progression, les FAN et les GCP débutent alors la fouille de la zone et découvrent rapidement un ennemi neutralisé et une moto abandonnée.
« Cet accrochage nous a véritablement rapproché » témoigne le capitaine Vincent. « Nous savons que nous pouvons compter l’un sur l’autre, c’est une grande force pour la suite de l’opération ».
Après avoir exploité les éléments trouvés sur la position et passé la nuit à proximité de la zone d’embuscade, les GCP et les FAN ont repris dès le lendemain matin leur patrouille profonde.
Source : État-Major des Armées
On voit que les Technamm Recamp sont largement opérationnels ! !