Fin janvier, le groupement tactique logistique (GT-LOG) Phénix a conduit une opération logistique partie de Gao vers Tombouctou afin de ravitailler les soldats français stationnés sur la base permanente de « la ville aux 333 saints ».
Composé d’une quarantaine de véhicules, le convoi s’est élancé le long du fleuve Niger, le 20 janvier pour
un aller-retour de plus de 800 km.
En tête du convoi, un élément du Génie chargé de l’ouverture d’itinéraire, mène la progression du convoi aux côtés du peloton de circulation et d’escorte (PCE) du GT LOG, chargé de sa sécurisation.
Des unités de blindés ou d’infanterie sont également présentes pour renforcer ce dispositif interarmes dans lequel le chef de convoi tient une place centrale. Ce dernier veille en effet à la coordination entre tous ces acteurs pour garantir une bonne fluidité des déplacements et des savoir-faire à mettre en œuvre.
Chaque opération de ce type fait l’objet de mesures de coordination avec les forces partenaires, dont les unités mènent en permanence des opérations de contrôle de zone dans la région : le chef de convoi est donc en contact permanent avec les différents postes des forces armées maliennes (FAMa) déployés le long de l’itinéraire, ainsi qu’avec le camp de la Mission des Nations unies (MINUSMa) au Mali, à Ber.
De même, au sein de la colonne, un JTAC (Joint Tactical Air Controller) s’occupe de la coordination avec les moyens aériens qui viennent régulièrement appuyer le convoi. A l’arrivée sur la base de Tombouctou, les logisticiens doivent rapidement réaliser les manœuvres de déchargement puis de chargement.
Le convoi étant également mis en place pour réaliser des relèves de véhicules, les manœuvres pour les descendre et les monter des camions du convoi sont effectuées. Certains blindés pèsent plus de 10 tonnes et doivent être sanglés avec des chaînes particulièrement résistantes afin que le trajet n’endommage pas les véhicules.
Une fois ces manœuvres logistiques réalisées, le convoi a repris la direction de la base de Gao, point logistique central du dispositif de l’opération Barkhane au Mali.
Source : État-Major des Armées