Les médecins de Barkhane sauvent un casque bleu tchadien

Le dimanche 20 janvier, un casque bleu tchadien blessé par balles lors de l’attaque terroriste contre la base d’Aguelhok est arrivé sur la base française permanente de Gao par un hélicoptère Chinook canadien de la MINUSMA pour être traité par les services médicaux d’urgence.




A 19 h 30, le militaire entre au bloc opératoire dans un état préoccupant ; il a perdu beaucoup de sang, et plusieurs organes vitaux ont été touchés. Jusqu’à 20 h 45, une douzaine de militaires français vont associer leurs savoir-faire et leur expertise pour le maintenir en vie.



Durant deux heures, trois chirurgiens, un médecin urgentiste, un médecin anesthésiste, deux infirmiers de soins généraux, deux infirmiers anesthésistes, une infirmière du bloc, ainsi que deux aides-soignantes vont ainsi se relayer à son chevet. Un laborantin et un radiologue vont également mettre à profit leurs compétences pour assurer une prise en compte complète du patient.



Durant l’opération chirurgicale, le blessé va devoir être transfusé, et les dons de sang de trois militaires français de la force Barkhane vont être nécessaires pour le stabiliser. A sa sortie du bloc, une nuit en réanimation avec intubation et ventilation a ensuite été nécessaire.



La réactivité et l’engagement de l’équipe médicale du Rôle 2 a porté ses fruits et le pronostic vital du militaire tchadien soigné par la force Barkhane n’est plus engagé. Le médecin en chef Julien confirme enfin l’amélioration significative de l’état de santé du blessé : « il a pu être extubé ce matin, et nous attendons désormais son évacuation vers le rôle 3 de Dakar. Il y aura une longue hospitalisation mais il est tiré d’affaire. »



Sources : État-Major des Armées et France24