Il fait encore nuit lorsque le C160 Transall décolle de la base de Niamey avec à son bord un équipage du 1er régiment du Train parachutiste. Sa mission : assurer le ravitaillement par les airs d’un groupe de commandos parachutistes (GCP). En s’affranchissant des obstacles naturels, la livraison par air permet de répondre rapidement et efficacement aux besoins émis par les troupes au sol.
Dans la soute de l’aéronef tactique, près de 1600 kg de rations, de vivres secs et de packs d’eau sont chargés. L’adjudant-chef Sandro, chef largueur, explique : « Dès la réception du matériel, il faut compter deux heures de conditionnement de la palette et deux heures pour la préparation de la soute et le chargement.
En seulement 4 h, nous sommes donc prêts à décoller ». Une fois le conditionnement terminé, les parachutistes du détachement de transit interarmées (DéTIA) organisent la réunion Air-Terre afin de convenir des modalités pratiques de l’opération de largage et des horaires de prise en compte de la soute et du chargement.
Le pilote de Transall fait ensuite la revue de tous les éléments avant la mission et revoit une dernière fois les procédures d’urgence avec le chef largueur. Arrivé sur zone, le pilote prend contact avec les unités au sol. Il lance alors un décompte précis indiquant aux largueurs le moment auquel ils doivent actionner les mécanismes libérant la charge.
Voyant rouge. A trois minutes du largage, la tranche arrière du Transall s’ouvre. Des petits « pépins » blancs fusent et libèrent alors les corolles en grappes des parachutes. Moins d’une minute plus tard, la palette est livrée sur la position des GCP.
Le poids du matériel largué peut varier de 50 kilos jusqu’à 8,5 tonnes et la hauteur de largage de 80 à plus de 8 000 mètres du sol, avec une précision inférieure à la taille d’un stade de football. Il n’existe pas de limites dans le contenu des colis : nourriture, munitions, moyens optiques, transmissions, etc.
Au mois de décembre, les Transall de l’armée de l’Air et le DéTIA basés à Niamey ont assuré 5 livraisons par air en moins de 10 jours afin de répondre, parfois dans l’urgence, aux besoins des unités engagées dans les opérations.
Source : État-Major des Armées