Il est tôt ce samedi 20 octobre sur la base de Kidal (Mali) quand les Hussards du groupement tactique désert blindé se préparent à partir en patrouille aux alentours de Kidal. Parage des véhicules, ouverture du réseau radio, il ne faut qu’une petite vingtaine de minutes aux cavaliers du 3e régiment de Hussards pour se mettre en ordre de bataille.
Le peloton du lieutenant Léonard se présente au poste de garde du camp de Kidal. Un dernier contrôle radio et le peloton de reconnaissance et d’investigation (PRI) débute sa mission. Ce matin, il reçoit le soutien d’un détachement du Génie qui doit rechercher la présence d’engins explosifs improvisés (IED) sur les itinéraires. Pour le lieutenant Léonard : « on ne sort jamais sans le génie, ici c’est une obligation, la menace IED est présente ».
Le lieutenant met en place un dispositif de surveillance au niveau d’un grand carrefour de routes. La présence des soldats de la force Barkhane permet de collecter du renseignement d’ambiance et contribue à rassurer la population.
Le PRI poursuit sa mission pour rejoindre un poste de contrôle en périphérie de la ville de Kidal. Dès leur arrivée, les sapeurs entament leur procédure de recherche d’explosifs sous une chaleur qui avoisine les 42°C à l’ombre. Le 1ère classe Tanguy témoigne : « j’ai tout juste 22 ans, c’est ma seconde opération extérieure, la première au Mali. Je me sens vraiment utile, et je mesure à quel point une préparation physique et technique exigeante était nécessaire».
Après une phase d’observation, le peloton entame une patrouille en ville. Ce jour, ils passeront par le marché. Le lieutenant explique que « rencontrer la population est essentiel ; discuter, échanger fait partie intégrante de la mission. Parfois nous achetons quelque chose, cela facilite la discussion ».
En fin de matinée, le peloton se présente au poste d’entrée du camp de Kidal. Après plusieurs heures de concentration, les hussards vont pouvoir se reposer avant de préparer la prochaine mission.
Source : État-Major des Armées