Du 3 au 4 octobre 2018, dans le cadre de l’opération Koufra menée dans la région de Ménaka au Mali, le groupement tactique désert infanterie et ses renforts interarmes ont conduit une mission dans une zone d’intérêt. L’objectif était d’intercepter d’éventuels groupes armés terroristes (GAT) en transit dans la région et de collecter du renseignement.
Le 3 octobre au matin, quelques heures avant le début de l’opération, l’ensemble des cadres est rassemblé autour de la « caisse à sable ». La manœuvre prévue est examinée sous la supervision du chef de corps ; les derniers détails sont minutieusement répétés. La zone d’opération se situe à plusieurs dizaines de kilomètres de Ménaka, à partir de laquelle les unités rayonnent et mènent des missions depuis près d’un an.
Cette fois-ci il s’agit d’obtenir du renseignement et d’intercepter des GAT dans un couloir identifié entre le Niger au sud et la RN20 au nord, la principale route de la région.
L’obscurité totale de la nuit et le taux d’humidité élevé ne facilitent pas la tâche des légionnaires. Les pilotes se fraient un chemin au travers des obstacles naturels sous optique de nuit. Les sapeurs et fantassins débarqués mènent leur infiltration en silence, malgré la chaleur pesante et le poids des équipements.
Au matin l’ensemble du dispositif est en place. Les véhicules blindés de combat d’infanterie remontent cette fois lentement en bataille le long de l’oued principal, en ne laissant aucune opportunité à l’ennemi de s’échapper autrement qu’en passant à travers le dispositif d’interception. Quelques heures plus tard, la jonction est faite entre les éléments motorisés et le dispositif d’interception. Les troupes au sol quittent les postes de combat où ils étaient parfaitement dissimulés grâce aux particularités du terrain.
Cette fois-ci, aucun terroriste n’est intercepté mais le message adressé aux GAT de la région est clair : Barkhane a les moyens d’intervenir partout, à tout moment. A plusieurs reprises, ces actions audacieuses ont été couronnées de succès et ont largement privé l’ennemi de sa liberté d’action dans une zone qui lui était encore favorable il y a quelques mois. Ces actions permettent également de rassurer les populations et facilitent l’action des forces armées maliennes qui opèrent dans la région.
Source : État-Major des Armées