Anticipant la saison des pluies et la crue du fleuve, les hommes du « groupement tactique désert infanterie » ont été déployés sur le théâtre de l’opération Barkhane avec des embarcations. Un mode d’action peu commun pour des fantassins, mais qui a permis d’atteindre des zones difficilement accessibles par voie terrestre.
Mode d’action encore jamais utilisé par Barkhane jusqu’alors, la patrouille nautique consiste à transporter un détachement jusqu’à une zone de débarquement définie en avance, servant de point d’entrée des missions de reconnaissance.
Les bateaux, de 10 mètres par 2 et pesant 550 kg, sont propulsés par un moteur de 40 cv. Avec une capacité d’emport de 2 tonnes, 18 fantassins, sapeurs et autres renforts peuvent embarquer avec leurs équipements. Une colonne interarmes de 3 embarcations peut ainsi transporter une section d’infanterie complète, avec ses appuis, jusqu’à une vitesse de 20 km/h.
Le GTDI a déjà conduit deux missions semblables. Elles ont été préparées avec toute la rigueur du légionnaire parachutiste : entraînement à terre la veille de la mission, entraînement aux phases d’embarquement et de débarquement. Avec une mise à l’eau au sud de Gao à l’aube, les bateaux ont navigué sur plusieurs kilomètres pour débarquer dans les villages de Batadia et de Warabia où des patrouilles à pied ont été effectuées.
Les habitants de ces villages ont été surpris de voir la force Barkhane arriver par le fleuve. Ces Maliens isolés par le Niger ont réservé un accueil chaleureux aux légionnaires et parachutistes de la force ce qui a permis, en complément des patrouilles, de réaliser des actions civilo-militaires.
Source : État-Major des Armées