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 Le Groupement Tactique Langlade dans la Libération de Paris

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TheBoss
Chef d'Etat Major des Armées
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Le Groupement Tactique Langlade dans la Libération de Paris  Empty
MessageSujet: Le Groupement Tactique Langlade dans la Libération de Paris    Le Groupement Tactique Langlade dans la Libération de Paris  EmptyJeu 23 Aoû 2018 - 8:10



Le 23 août 1944 en début d’après-midi, devançant les têtes de son groupement, en mouvement depuis Argentan, Langlade prend contact avec Leclerc qui lui précise verbalement sa mission et l’oriente vers son état-major pour y recevoir des mains du chef d’escadrons Gribius l’ordre d’opérations concernant Paris.

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Dans le but de tenir Paris, le groupement tactique Langlade (GTL) doit d’abord pousser sur l’axe Dampierre, Chevreuse, Château Fort, Toussus-le-Noble, Les Loges-en-Josas, Jouy-en-Josas, Villacoublay, Bois-de-Meuson, Pont de Sèvres. Puis il doit tenir Sèvres et pousser un sous-groupement sur Versailles et en direction de Paris. Enfin, il doit, après relève par les éléments réservés à Versailles, pousser l’ensemble de son groupement au centre de Paris (place de la Concorde).

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Langlade passe l’après-midi à prendre contact avec ses éléments d’avant-garde pour les orienter et diffuser ses propres ordres, en vue d’atteindre Sèvres le lendemain soir. Le lendemain, à 7 heures, le GTL s’ébranle, dans l’ordre Massu en tête, Minjonnet en soutien, flanc-gardé par le 1er Spahis de Morel Deville. À 11 heures, sans encore avoir réellement pris le contact avec l’ennemi, le GTL débouche de la vallée sur le plateau à l’est de Château-Fort. Le contact a lieu au-delà de Toussus-le-Noble. Massu y déploie son infanterie, face à une lisière de bois au sud de Buc. Appuyé par les feux d’un groupe du 40e régiment d’artillerie nord-africaine (RANA), Massu attaque l’ennemi, couvert face à l’ouest par un escadron du 12e régiment de chasseurs d’Afrique (RCA). Simultanément, Langlade donne l’ordre à Minjonnet de déboiter de l’axe suivi par le GT, et de s’emparer de Jouy-en-Josas et des passages sur la Bièvre. Sitôt Jouy en Josas entre ses mains, il doit déboucher sur le plateau de Villacoublay et y tenir solidement le nœud routier Versailles - Viroflay - Chaville - Villacoublay. Durant son approche, Minjonnet sera couvert face à Saclay par un escadron du 1er Spahis et Massu devra le rejoindre à Jouy, dès la réduction de résistance en cours achevée.

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Cet escadron remplit parfaitement sa mission, au prix d’engagements souvent assez vifs, face à un ennemi mordant mais qui ne peut parvenir à menacer le flanc droit du Groupement. Minjonnet a dû franchir la Bièvre en force, au prix d’une multiplication d’engagements de détails au niveau des sections et pelotons, ce qui lui occasionne des pertes.

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Au moment de déboucher sur le plateau, deux Sherman sont détruits au 88 et deux aspirants tués. Il faut deux heures à Massu pour réduire la résistance de Toussus (un char, quatre canons de 88 détruits et une centaine de fantassins mis hors de combat), et, c’est à 15 heures qu’il parvient jusqu’à Jouy, où il dépasse Minjonnet qui tient solidement le nœud de communications qui lui avait été indiqué, et peut s’engager en direction du Petit Clamart.

Lors de ces actions, tout le sous-groupement Massu, puis plus tard le sous-groupement Minjonnet ont défilé en colonne à quarante kilomètres à l’heure devant une position Flack allemande, postée en lisière du Bois de Vélizy en verrou antichars, mais qui n’avait osé se dévoiler en ouvrant le feu sur cette masse blindée. Elle tirera plus tard sur Meudon et en direction de Billancourt. Massu laisse un bouchon au rond-point du Petit-Clamart que les gros de son sous groupement avait déjà dépassé.

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Un peloton du 12e RCA et une section du régiment de marche du Tchad (RMT) y contrôlent les axes qui, de l’est et du sud, y aboutissent venant de la Croix de Berny et de Bièvres. Un détachement de découverte allemand, deux motos side-car et une voiture blindée surgissent. Leur réflexes jouent immédiatement : coup de frein brutal, ouverture du feu, demi-tour sur les chapeaux de roues, le tout en quelques secondes, trop peu de temps pour qu’un équipage d’un des Sherman puisse acquérir son objectif. Afin de pouvoir pousser tout le sous-groupement Massu sur Sèvres, Langlade donne par radio l’ordre à Minjonnet de relever le bouchon du Petit-Clamart, tout en continuant à tenir ferme le carrefour Jouy - Villacoublay - Versailles. Par Clamart et Meudon en liesse, Massu parvient à Sèvres, objectif du Groupement. À 20 heures, un peloton de chars et une compagnie du RMT se postent au-delà du pont, sur la rive droite de la Seine, le PC du GTL demeurant sur la rive gauche. Mais, à ce moment et jusqu’au lendemain 16 heures, il est impossible au GTL d’obtenir la liaison avec le PC de la division. Aucun officier de liaison ne parvient à traverser Paris pour l’établir. C’est donc dans l’impossibilité de rendre compte de sa position et dans l’ignorance complète de la situation générale de la division que Langlade, renseigné sur la situation dans la capitale par un officier FFI, donne ses ordres pour le lendemain seulement car, pour l’instant les deux sous-groupements se trouvent en limite de carburant et toute entrée intempestive dans Paris conduirait à la panne sèche.

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État-major du "G.T.L." A la droite du Colonel de LANGLADE, le Commandant Henri VERDIER, son Chef d'État-major, dans le parc de à Sunderlandwick Hall.

Or, depuis 17 heures, le 4e bureau du groupement n’a plus la liaison avec l’échelon de ravitaillement, et ce n’est que le lendemain matin que les pleins peuvent être effectués. Cet incident fâcheux interdit à Langlade d’entrer en tête à Paris, alors qu’il avait atteint le premier la limite sud de la capitale. Les ordres, diffusés le soir même indiquent : tout en tenant Sèvres et en lançant des reconnaissances en direction de Versailles pour y effectuer la liaison avec le Groupement Rémy, chargé de couvrir la division face à l’ouest, entrer dans Paris en suivant l’itinéraire compris entre pont de Sèvres - porte de Saint Cloud - avenue Michel Ange - avenue Mozart - carrefour de La Muette - rue de la Pompe - avenue Victor Hugo. Le premier objectif est la place de l’Étoile, le second la place de la Concorde. À midi, le GT s’ébranle et Massu, en tête du GTL, pénètre dans Paris par la porte de Saint Cloud. C’est dans une ville en liesse que le groupement atteint la place de l’Étoile, sans combats ou même accrochages.

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Parvenu à l’Arc de Triomphe, Langlade ordonne à Massu de s’emparer du point d’appui du Majestic, mission dont il s’acquitte sans coup férir. La reddition donne lieu à des évènements peu glorieux pour les défenseurs. Le commandant de l’artillerie du Groupement, le commandant Mirambeau, est grièvement blessé par une grenade lancée par l’officier allemand plénipotentiaire chargé de connaître les conditions de la reddition. Langlade effectue ensuite, à hauteur de la place de la Concorde, la liaison avec le GT Billotte qui vient de s’emparer du général von Choltitz.

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Simultanément, le PC du groupement est installé dans un garage situé au 10 de l’avenue de la Grande Armée et la liaison téléphonique avec le PC de la division est rétablie. La mission du GTL est remplie, la capitale est libérée. Le lendemain, le groupement Langlade assure le maintien de l’ordre lors de la descente des Champs Élysées par le général De Gaulle.

Source : Armée de Terre

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