Le 18 août, le ministre iranien de la Défense, le général Amir Hatami, a annoncé qu’un nouvel avion de combat développé en Iran allait être présenté à l’occasion de la « Journée nationale de l’industrie de la défense », prévue le 22 août. Et d’assurer que « les gens le verront voler. »
L’on s’attendait alors à voir un appareil s’inscrivant dans la lignée du Qaher 313, un avion « furtif » qui, dévoilé en 2013, suscita du scepticisme, voire des moqueries, tant ce prototype semblait avoir été « bricolé » (par exemple, le pilote avait les genoux collés au menton une fois installé dans le cockpit, dans la verrière était en plexiglas…).
Toutefois, en avril 2017, des images du Qaher 313, visiblement modifié depuis sa présentation quatre ans plus tôt, furent diffusées par les autorités iraniennes. Mais l’on ne vit que cet appareil lors d’essais de roulage. Et les doutes sur ses capacités ne furent pas dissipées...
Kowsar
F-5 iranien
Un jour avant cette « Journée nationale de l’industrie de la Défense », les médias iraniens ont publié des images de ce nouvel avion de combat, annoncé par le général Hatami. Appelé « Kowsar » [photo ci-dessus], cet appareil n’est rien d’autre qu’un F-5B « Freedom Fighter » d’origine américaine modernisé.
Cet « avion de chasse avancé a été fabriqué à la suite de recherches approfondies et des efforts déployés par les experts du ministère de la Défense iranien », explique l’agence iranienne Tasnim. « Il dispose de fonctionnalités telles qu’une architecture hautement intégrée et un système de contrôle de tir utilisant la quatrième génération de réseaux de données numériques », explique-t-elle.
En clair, l’effort a porté sur l’avionique et les liaisons de données. Comme l’ont fait déjà fait, par exemple, le Brésil et la Thaïlande (avec l’aide des Israéliens).
Ce n’est pas la première fois que l’industrie iranienne s’appuie sur le F-5 « Freedom Fighter » pour développer un avion de combat présenté comme nouveau. Ce fut le cas en 2007, avec le Saegheh, qui, par rapport à la version initiale de l’appareil américain, était doté d’un empennage double (ce qui permit, à l’époque, à un général iranien qu’il était « similaire » au F/A-18, mais avec des « capacités accrues », ce qui, par la suite, ne fut évidemment jamais démontré).
Saegheh
Avant la révolution islamique de 1979, l’Iran s’était procuré des avions de combat auprès des États-Unis, dont des F-4 Phantom, de F-14 Tomcat et donc des F-5 « Freedom Fighter » et « Tiger II ».
Source : Opex360