Vers 8 h 30, ce 18 mars, à l’aéroport d’Orly-Sud, un homme a agressé une patrouille de l’opération
Sentinelle composée de trois militaires de l’armée de l’Air afin de s’emparer de l’arme de l’un d’entre eux. Dans un premier temps, le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Pierre Henry-Brandet, a déclaré que l’agresseur s’était «
réfugié dans un commerce […] avant d’être abattu par les forces de sécurité". Et d’assurer que la fusillade n’avait pas fait de blessés.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Mais, après la confusion inhérente à ce genre de situation, les faits ont pu être formellement établis. Ainsi, d’après les explications données par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, l’individu en question a agressé une aviatrice de la patrouille
Sentinelle en la plaquant au sol, dans le but de lui voler son arme. Ses deux camarades, dont un réserviste, ont alors ouvert le feu sur l’agresseur afin de la protéger.
«
Elle a réussi à résister, mais les deux militaires ont trouvé utile – et ils ont eu raison – d’ouvrir le feu pour venir en aide à l’aviatrice et protéger les voyageurs qui se trouvaient aux alentours », a précisé M. Le Drian.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Suite à cela, un important dispositif de sécurité, avec le déploiement du RAID, a été mis en place au sein de l’aéroport, qui a été évacué et fermé au public. Des démineurs sont intervenus pour vérifier si l’homme abattu ne portait pas d’explosifs. Ce qui n’était pas le cas.
L’agresseur, connu des services de police et de renseignement, avait fait l’objet d’un contrôle routier un heure et demi plus tôt à Garges-lès-Gonesses. Armé d’un pistolet à grenailles, il avait ouvert le feu sur les policiers, blessant l’un d’entre eux.
Ce n’est pas la première fois qu’un incident se produit à l’aéroport d’Orly. En avril 2015, un sergent en mission
Vigipirate y avait été agressé à l’arme blanche par un homme «
vêtu d’un bonnet noir et d’un blouson noir ».
Par ailleurs, cette nouvelle attaque survient après celles commises contre des patrouilles «
Sentinelle » à Nice (février 2015), Valence (janvier 2016) et au Carrousel du Louvre (février 2017). Enfin, le ministre de la Défense a salué le «
professionnalisme » et le «
sang-froid » des trois aviateurs agressés à Orly.