CIRFA : afflux de candidatures massif

Au centre de recrutement des armées : « Ce coup-là, c’est bon, je m’engage »


Le colonel de Lapresle n’avait jamais vu cela. Depuis les attaques du 13 novembre, les jeunes se pressent dans les casernes pour s’engager. « C’est colossal, constate le chef du bureau marketing et communication du recrutement pour l’armée de terre. Nous constatons un afflux de candidatures massif. » Alors qu’en 2014, hors campagne de publicité, de 100 à 150 jeunes prenaient contact chaque jour pour devenir soldat, ils étaient 400 depuis les attentats de Charlie et ils sont 1 500 depuis le 13 novembre.

C’est le cas de Terry, 23 ans. En ce jeudi 19 novembre, un après-midi pluvieux, il attend qu’un conseiller du Centre d’information et de recrutement des Forces armées (Cifra) de Vincennes vienne le chercher pour examiner sa demande. Le jeune homme est encore sous le choc des événements.


Agent de sécurité, il travaillait au Stade de France le 13 novembre. C’est au moment de quitter son poste qu’il a entendu les premières explosions. « Je suis allé voir mon chef, raconte-t-il, et je lui ai dit : il y a eu un attentat, il faut aider les gens. Quand nous sommes arrivés sur les lieux, il y avait des restes des kamikazes partout : intestins, côtes, et la tête qui traînait dans un coin. J’en tremblais. J’ai gardé mon stress pour moi, et j’ai aidé comme j’ai pu. Mais quand je suis rentré chez moi à 1 heure du matin, je me suis effondré. A ce moment-là, ma décision était prise :’’Ce coup-là, c’est bon, je m’engage.’’ »

Le jeune homme souhaitait devenir soldat depuis longtemps, mais il ne se sentait prêt « ni physiquement, ni psychologiquement ». « Aujourd’hui, dit-il, je ne suis toujours pas prêt du point de vue physique, mais les événements de vendredi m’ont préparé psychologiquement. »



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à suivre....mais c'est un effet "11 septembre".

Dans un reportage, on a pu voir un jeune étudiant étant à HEC voulant s'engager comme "simple" soldat, donc si je ne me trompe pas, par la voie EVAT.

Est-ce qu'un étudiant à HEC peut prétendre signer un contrat EVAT / EVSO ou on va l'aiguiller sur un contrat Officier (Lieutenant) à Saint-Cyr ?


Quand on est à HEC on a la culture et l'esprit d'équipe, la capacité à prendre des décisions sous pression, un vrai leadership ...

Comfirmation, article ce jour du courrier de l'ouest

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Très bien cet élan puisque je le ressens moi même et , je suis sûr de ne pas être le seul
de mon âge à penser cela, mais je pense qu'il ne faut pas faire les choses avec précipitation,
car, comme des salopards se sont fondus dans les migrants, on peut penser que l'idée peu
venir, à certains, de profiter d'un certain désarroi du peuple français pour enfoncer le clou.
Le cheval de Troie peut prendre toutes les formes. Et cela est difficile à déceler.
Quand on parle avec des militaires d'active, on apprend et , parfois, c'est la surprise.
Mais , pas la bonne.
Bon courage la France, car on t'aime, mais que c'est dur de découvrir des moments pareils.

entierement d accord je plains les futurs E.V lors des opex ou bien des seances de tirs

Walker a écrit:

Dans un reportage, on a pu voir un jeune étudiant étant à HEC voulant s'engager comme "simple" soldat, donc si je ne me trompe pas, par la voie EVAT.

Est-ce qu'un étudiant à HEC peut prétendre signer un contrat EVAT / EVSO ou on va l'aiguiller sur un contrat Officier (Lieutenant) à Saint-Cyr ?


Quand on est à HEC on a la culture et l'esprit d'équipe, la capacité à prendre des décisions sous pression, un vrai leadership ...

Oulla, si seulement c'était si simple...

Les candidats sont orientés en fonction de ce qu'ils souhaitent mais aussi (et surtout ) en fonction de ce que leurs résultats leur permet de faire... et parfois, certains résultats de tests sont franchement contradictoires avec les niveaux scolaires ou cursus académiques suivis....

et voir un jeune en HEC signer en tant que S/off ne me choque pas plus que ça. C'est pas parce qu'il a des diplômes et/ou qu'il sort d'une école aussi prestigieuse soit elle qu'il a automatiquement les prérequis pour intégrer Cyr.

CQFD !

Merci matt pour la réponse.

De mon coté, voilà comment je vois l'ENSOA.

1 l'école : L'ENSOA n'a pas pour objet de "faire du sous-officier". Elle livre aux EVSO les fondamentaux de l'état de sous-officier, les connaissances générales qu'il doit maîtriser. En Ecole d'Application, le sergent est "installé" dans son nouveau domaine de compétences.
Mais c'est dans son régiment et surtout dans sa compagnie que le jeune sergent, au contact de ses pairs et de ses chefs, apprendra PROGRESSIVEMENT son métier et grandira en maturité.

La question a souvent été posée au sujet du caractère.
2 La caractère : Ce n'est pas qu'une histoire de caractère. Cela n'a pas de sens. Le commandement comme tout, s'apprend. Certains ont des facilités, pour d'autres c'est plus poussif.

Et le respect dans tout ça ?
3 Respect : Le respect n'est pas automatique. Il se mérite et s'entretient ... et n'est JAMAIS acquis définitivement.


Est-ce que le circuit est toujours le même depuis ces dix dernières années ?

Circuit :
L'accès à l'ENSOA de St Maixent se fait par deux voies possibles :
- Soit la voie "directe" avec le dépôt préalable au CIRFA d'un dossier de candidature EVSO, accès conditionné par la détention du BAC, l'aptitude médicale à l'exercice du métier des Armes, la réussite aux épreuves de sélection-évaluation et un bon coup de chance en commission à Paris.

- Soit la voie "semi-directe" avec l'ouverture au CIRFA d'un dossier de candidature EVAT, accès ultérieur à 3 ans de services conditionné par un comportement, une manière de servir et une aptitude au commandement remarqués par l'encadrement de contact dans le régiment, et la satisfaction des besoins RH de l'institution.

Merci Matt et Walker pour vos réponses complémentaires et je me suis rassuré quelque peu.

Matt , je sais que tu es encore et toujours dans le circuit, aussi tu connais bien le problème.

C'est difficile de gérer tout cela, alors que l'on voit fleurir le BBR ( bleu, blanc, rouge) alors qu'il

n'aurait jamais du se faner. Nous ne pouvons pas perdre notre racine chrétienne, même si l'on ne

pratique pas. Quant à la République, encensée dans tous les discours, je déclare que , même si

on revenait à la Royauté ou à l'Empire, je crierai; Vive la France!