Lundi 15 juin 2015, cinq mécaniciens de l’US Air Force ont été récompensés pour avoir porté assistance, au péril de leurs vies, aux aviateurs français frappés par le drame d’Albacete (Espagne).
Une cérémonie militaire s’est déroulée lors de l’ouverture du salon aéronautique du Bourget, sous la présidence de M. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, en présence de Mme Deborah Lee James, secrétaire de l’US Air Force, du général Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’Air (CEMAA) et du général Frank Gorenc, chef du commandement aérien allié et de l'armée de l'Air des États-Unis en Europe et en Afrique.
Le Staff Sergent Greggory Swarz a été décoré de la Légion d’honneur des mains du ministre de la Défense. Quatre autres mécaniciens ont quant à eux été récompensés par la médaille de la Défense nationale échelon or : le sergent John Escalante, le sergent Elie Gordon, le sergent Jonathan MacNelly et le caporal Matthew Jeffers. « Nous voulions montrer la reconnaissance de l’armée de l’Air pour les actes d’héroïsme de ces aviateurs américains, témoigne le général Mercier. Nous avons bénéficié de la présence du général Gorenc et de Mme Deborah Lee James. C’est une illustration parfaite de la longue amitié qui unit nos deux armées de l’Air. Nous avons eu maintes fois l’opportunité d’opérer ensemble depuis la création de l’escadrille La Fayette dont nous célébrerons le centenaire l’année prochaine. »
Des actes héroïques
Le 26 janvier 2015, un F16 grec participant au stage Tactical Leadership Programme (TLP) s’écrase sur la base aérienne d’Albacete, peu après son décollage. Sur le tarmac, des aviateurs français sont heurtés de plein fouet. Neuf d’entre eux décèdent, tandis que plusieurs sont grièvement blessés. N’écoutant que leur courage, des militaires des nations alliées portent secours aux victimes. Au péril de leur vie, ils extraient plusieurs personnes des flammes. À lui seul, le Staff Sergent Greggory Swarz sauve trois aviateurs français. Empreint d’humilité, il déclare être « extrêmement honoré par cette distinction ». Le mécanicien américain ne parle pas d’héroïsme : « Dans une telle situation, je n’ai fait que réagir instinctivement comme n’importe quel être humain. J’étais vraiment effrayé, j’entendais des explosions autour de moi. Je n’ai pas eu le temps de réfléchir. J’ai simplement agi comme j’aurais aimé qu’on le fasse si je m’étais retrouvé prisonnier des flammes ».