Plus de 200 kilos de munitions explosent (SISSONNE (02)

SISSONNE (02). La direction des douanes a fait détruire les munitions saisies en avril à Autreville et Aulnois-sous-Laon. Attention, tremblement de terre.

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Des destructions de munitions, la zone T03 du camp de Sissonne en accueille régulièrement. C’est ici en effet que sont pulvérisées les 45 tonnes d’explosifs découverts chaque année par le service départemental de déminage. Hier cependant, c’est une procédure un peu particulière qui a été mise en place. À la manœuvre, la direction régionale des douanes et sa brigade laonnoise, qui sont à l’origine, d’une belle affaire le 6 avril dernier. Elle a commencé sur un parking, à Aulnois-sous-Laon, à l’écart d’une traditionnelle bourse aux armes. Ce jour-là, un collectionneur vend un pistolet P38 à un acheteur originaire de Beautor. Les deux hommes sont interpellés et dans la foulée, une visite est effectuée au domicile du vendeur, à Autreville. Dans le garage de ce passionné professionnel, un véritable « capharnaüm » selon le parquet. Obus, mortiers, roquettes, armes de poing et d’épaule, grenades, mines… Certaines des armes sont neutralisées, d’autres l’ont été avant d’être remilitarisées. Le dossier a été jugé  en correctionnelle le 12 juin. Certaines des armes depuis, ont été transmises à l’autorité judiciaire. Des mortiers ont été fondus, des kalachnikovs passées au pilon, d’autres trouvailles confiées au musée des douanes. Il fallait détruire le reste, 3 455 munitions, de l’explosif pur, un pain de plastic de 250 g… « Que l’on soit collectionneur ou pas, posséder des armes et des munitions anciennes est source de danger », souligne Jean-Pierre Billon, directeur divisionnaire. Ludovic Maire, le chef de la brigade laonnoise rappelle que le centenaire de la Grande Guerre, déroulé dans le département jusqu’en 2018, peut encourager les transactions.« Des réseaux de délinquants sont à l’affût », note aussi l’enquêteur. Deux cents kilos de munitions ont donc été détruits par 90 kg de charges dans des puits remplis de sable. Deux déflagrations sourdes, deux gerbes, deux boules de feu. François Vincent, le chef du service de déminage a fait en sorte de désamorcer d’éventuelles vocations.

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Malheureusement les gens ne sont pas prudent avec tout ces ustensiles.