LONDRES (Reuters) - La France est prête à envoyer 1000 soldats supplémentaires en Afghanistan et Nicolas Sarkozy en informera le Premier ministre britannique Gordon Brown la semaine prochaine à Londres, écrit le quotidien britannique Times.
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Selon le quotidien, qui cite des ministres non identifiés, le ministère de la Défense travaille sur l'hypothèse d'un déploiement d'"un peu plus de 1.000 soldats dans l'est (ndlr, de l'Afghanistan)", précise un ministre non identifié par le quotidien britannique.
Le lieu de déploiement de ces renforts n'aurait pas encore été tranché. Paris hésite entre l'Est, près de la frontière pakistanaise, et le Sud, deux régions plus exposées aux violences et à l'insurrection des taliban que le reste de l'Afghanistan.
Quelque 1.900 militaires français sont aujourd'hui engagés en Afghanistan, dont la majorité à Kaboul dans le cadre de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) sous commandement de l'Otan.
En visite fin décembre dans la capitale afghane, Sarkozy avait évoqué la possibilité d'un renforcement de cette présence.
"Le choix n'est pas encore opéré entre l'est et Kandahar (ndlr, dans le sud)", déclarait pour sa part le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, au début du mois à Bruxelles à l'issue d'une réunion avec ses homologues de l'Otan. "Nous ne sommes pas indifférents aux demandes de Kandahar au sud mais aussi aux demandes à l'est", ajoutait-il.
En envoyant un millier de soldats supplémentaires, la France rééquilibrerait l'engagement militaire des alliés en Afghanistan. Des pays comme le Canada, dont les 2.500 soldats de l'Isaf sont déployés dans le Sud afghan, ont récemment réclamé que le "fardeau" soit mieux partagé entre les alliés.
Sarkozy entame mercredi prochain une visite d'Etat de deux jours à Londres.
L'Elysée, où le président français recevait vendredi le candidat républicain à l'élection américaine John McCain, a fait savoir qu'aucune décision ne serait annoncée avant le sommet de l'Otan à Bucarest, du 2 au 4 avril.
Version française Henri-Pierre André